Merde ! On y avait pas pensé.
On arrête tout. RIP.
…
Mais non ! 2 choses ici.
1. Clé publique et identification
Tu supposes ici implicitement que, parce que les transactions sont publiques, on sait tout de qui a envoyé combien, et à qui. Alors oui, on connaît l’émetteur et le récepteur, leur clé publique. Mais est-ce que cela nous dit à qui ces clés appartiennent, et plus précisément à qui dans le référentiel d’un État ? C’est-à-dire à quel individu, quelle entreprise, etc.
Clairement, tu peux masquer ces informations. Notamment tu peux créer plusieurs clés à la volée, et y transférer ta monnaie, sans jamais qu’on puisse affirmer que tu es le possesseur de ce nouveau compte. On n’a aucune preuve, sauf à saisir ton PC (et encore, si tu utilises un portefeuille-cerveau, il faudra aller extraire l’information de tes neurones).
Bref, l’anonymat est largement possible.
2. La définition de “travail au noir”
En plus, le travail au noir à 2 définitions :
- la subordination non déclarée
- l’activité d’indépendant non déclarée
Par activité, il est entendu :
Articles L. 8221-3 et article L. 8221-4 du Code du travail : le travail doit être productif et à but lucratif, ce qui exclut les activités bénévoles et d’entraide.
Or quand on dit productif et lucratif, on ne dit pas comment mesurer cela. Sauf à ce que la définition sous-entende “en euros” : dans ce cas tant que tu n’échanges pas d’euros, tu es dans la légalité.
« Oui mais je produis bien des DU, et les échanges même contre des Bitcoin ! »
Oui, et moi je produis des légumes, comme mon voisin, et une tripotée de français sous pour autant faire l’objet de travail dissimulé. D’ailleurs les mineurs de Bitcoin produisent bien des bitcoins, et ne font pas l’objet de travail dissimulé. Ils produisent des légumes un peu particuliers, rien de plus.
Ceci n’étant que mon avis, la justice est bien libre d’interpréter cela comme elle veut et m’opposer des arguments contraires (ou pas) et me condamner.
A la fin, ce sont bien des humains qui jugent. Il n’y a aucune neutralité là-dedans, et donc aucune garantie d’être dans la légalité ici, maintenant, ou ailleurs demain.