Prendre en compte les transactions pour définir la toile monétaire/communautaire

Distinguons la communauté monétaire de la communauté humaine.
C’est assez facile de démontrer que ces sont deux concepts différents.
Notre famille fait partie de notre communauté humaine, mais on a pas d’interactions monétaires avec eux (ou très peu).

Or, la toile de confiance/reconnaissance modélise plus une communauté humaine que monétaire.

J’ai dis dans un autre post :

Je pense qu’il faudrait essayer de définir au mieux ce qu’est une communauté. J’ai apporté, je pense, un élément de réponse dans mon précédent post. C’est la somme des liaisons de reconnaissance/confiance qu’il existe entre les individus.

C’est vrai dans le cadre d’une communauté humaine. Or, on a dit que la communauté monétaire et la communauté humaine sont deux choses différentes (liées et imbriquées sans doute, mais différentes).

Une communauté monétaire est la somme des échanges monétaires qu’il existe entre les individus partageant la même monnaie.

Avec cette définition, définir si un individu fait partie d’une communauté monétaire se détermine en regardant la somme de ses dépenses et de ses rentrées de monnaies (ainsi que la diversité des échanges). Plus il y a d’échange, plus il fait partie de la communauté monétaire.

La communauté monétaire/devise, qui sont en fait les deux faces d’une même pièce, lors de la première transaction.
J’imagine le processus suivant :

  1. un individu créé une devise, disons le brouzouf.
  2. un second individu décide qu’il souhaite se faire payer en brouzouf
  3. la somme des échanges est partagée entre ces deux individus, il reçoivent donc à part égale le dividende universel 50/50

Il faut trouver la bonne formule mathématique pour déterminer le lien d’appartenance avec la communauté monétaire, dont les paramètres sont probablement les suivants : le temps, la quantité de monnaie dépensée et la quantité de monnaie reçue ainsi que le nombre de membres impliqués dans les transactions.

Il y a deux voies à explorer :

  1. soit le dividende universel est pondéré en fonction de la force du lien d’appartenance avec la communauté monétaire.
  2. soit on fonctionne avec des seuils et le dividende est délivré de manière égalitaire.

La communauté meurt lorsque les transactions s’arrêtent.

Cette approche permet de réguler les tentatives de fraudes. (enfin je pense)
En effet, une identité frauduleuse aura beaucoup de mal à remplir les conditions de :

  1. la quantité de monnaie dépensée
  2. la quantité de monnaie reçue
  3. nombre de membres impliqués dans les transactions

Encore une fois, il faut trouver la bonne formule.
Et également qu’un individu peut refuser une transaction. (en tant que bénéficiaire)

En ce qui concerne l’anonymat des transactions, les comptes peuvent être anonymes. (à l’instar de Bitcoin). Il n’y a pas besoin d’associer un compte à une personne physique clairement identifiée.
On peut arguer qu’il est possible facilement de déduire à qui appartient un compte.

Je propose de faire la différence entre transactions publiques et privées.
La transaction publique permet à un individu de signifier à toute sa communauté monétaire que l’individu est digne de confiance. En effet, il a mérité d’être payé. La confiance ça se mérite.
La transaction privée, eh bien c’est privé, ça regarde personne.

Je suppose qu’une communauté monétaire qui fonctionne bien doit permettre les deux types de transactions.

Voilà.
Qu’en pensez vous ?

Bon,

Je crois que c’est là ta définition de base, tu imagines bien que je ne la partage pas.

Si je devais te donner un ordre de création des choses, je dirais plutôt : la communauté humaine permet la communauté monétaire, qui permet ensuite la monnaie. Dire les choses dans un autre sens me paraît incohérent.

En fait, ta proposition me rappelle l’intervention de Smae sur le chat creationmonetaire@muc.jappix.com, où il proposait peu ou prou à la même chose que toi, pour des raisons totalement différentes, mais dans un raisonnement similaire.

Pour détailler un peu, lui ne comprenait pas que dans la TRM, la monnaie soit créée selon 2 paramètres que sont les individus et leur espérance de vie. Pour lui, seul le “marché” pouvait être la référence de la création monétaire.

Mais on est là dans un cas d’auto-réalisation : il définit le “marché” comme l’ensemble des acteurs économiques échangeant dans la monnaie, et définit la monnaie comme étant émise par application de règles sur observation du “marché”. C’est un raisonnement circulaire.

Je crois que tu te trouves dans le même cas, mais pour des motifs tout autres.

Et je vais m’arrêter là, car j’aimerais bien avoir l’avis d’autres personnes :blush:

Merci cgeek de me porter la contradiction.
Ma démarche c’est d’explorer des idées et de les soumettre à la communauté pour qu’elles soient crtitiquées, améliorées voire invalidées.

En fait, j’ai essayé de développer l’idée de base suivante :
Peut on prendre en compte les échanges/transactions pour construire la toile de confiance ?

A première vue, il est possible de construire une “toile monétaire”. La distribution de monnaie nouvelle se ferait en fonction de la capacité de l’individu à donner. Plus on donne, plus le dividende reçu est important, car plus on est acteur de l’économie. J’ai été un peu plus et j’ai défini les contours d’un modèle possible jusqu’à ce que je me rende compte que tu avais raison sur ce point.

Si l’on veut construire une société égalitaire, on ne peut le faire qu’en distribuant la même quantité de monnaie à chacun.
Si l’on favorise les individus les plus “actifs” de la communauté, on risque d’exclure une partie de la population, par exemple les plus jeunes et les plus âgés, les handicapés, etc.
Or, je considère qu’il ne faut laisser de côté personne.

Il est possible que je lance d’autres idées saugrenues dans l’avenir.
Ne m’en voulez pas, je fonctionne ainsi…

Et pour ma défense, j’étudie ces concepts que depuis très récemment et du coup je n’ai pas le même niveau de maturation que quelqu’un qui y travaille depuis longtemps :slight_smile:

Bien au contraire, il faut que tu continues à imaginer plein de modèles ! Surtout ne t’enfermes pas dans mes raisonnements ! Je viens en contradicteur parce que comme toi j’ai pensé à pleins de modèles différents, j’en ai même testé plusieurs (d’où les 1.000 commits sur uCoin, mais qui représentent plus un zizag qu’une ligne droite).

Je ne prétends pas détenir de vérité, je peux aussi totalement me planter. Mais à dire vrai, on s’en fiche : si l’on est convaincu par son raisonnement, et dans la mesure de la non-nuisance des autres, il faut l’essayer pour s’en convaincre encore davantage :wink:

C’est pour ça que je vais essayer de me taire :slight_smile: car en t’apportant mes contradictions aussi vite, je casse ta créativité. Je préférerais que tu imagines plein de choses, on n’a très absolument pas exploré toutes les pistes. Et moi, je suis demandeur !

Alors lâches toi :wink:

Je t’assures que c’est ce que j’ai fait.
Je me suis dit, que j’avais la bonne idée, j’ai passé plusieurs heures hier soir à faire des graphiques des modèles etc, parce que j’était convaincu d’avoir la bonne idée.

Mais, même si j’obtiens des résultats encourageant avec ce modèle, je suis obligé de renier l’objectif de base (construire une société égalitaire) pour que cela fonctionne.
Pour être plus précis, on est contraint d’utiliser la pondération des dividendes universel.

Je n’abandonne par contre pas l’idée de prendre en compte les transactions pour définir la toile de reconnaissance mais il faut que je trouve un autre moyen de la développer. Parce que pour l’instant ça ne m’a pas mené où je voulais.