@Galuel: Pour préciser mon propos: quand je dis “ne devient pas plus riche”, je veux dire ici que tu n’as pas acquis quelque chose sans contrepartie. La contrepartie existe, tu le dis toi-même: la promesse de remboursement future. Et oui, comme tu le soulignes, on peut se servir de ce décalage temporel pour faire profit, tout comme je le mentionne plus loin:
Même si contracter un prêt n’enrichit pas directement, posséder de la monnaie est une condition essentielle permettant d’être actif dans les échanges et de développer des activités économiques, pouvant éventuellement générer un gain futur.
Donc on est tout à fait d’accord, et tu fais d’ailleurs bien de développer et d’insister sur la notion de temps 
@Anoa:
Tu me réponds que ce n’est pas important, que le plus important est le prêt à intérêt que font les banques. Les autres me disent au contraire que c’est important, et que ça l’est même pour les gens qui remboursent leur dette, car entre le moment où ils ont demandé le prêt et le moment où ils remboursent, ils ont bénéficié d’une croissance de masse monétaire (leur pouvoir d’achat a donc un peu monté relativement, si je comprends bien) et peut-être acheté des biens (entreprises, immobilier…) qui leur permettront de rembourser facilement leur dette et de s’enrichir.
Je dis que, dans le système actuel, c’est surtout la capacité à créer de la monnaie qui donne un avantage immense. Le fait que toi tu puisses bénéficier de nouvelle monnaie et pas quelqu’un d’autre crée, par contre, une asymétrie. Mais je ne dirais pas nécessairement un avantage, du fait que, comme dit plus haut, la nouvelle monnaie que tu as reçue vient avec la contrainte du remboursement. Certains sauront donc en tirer des gains énormes, d’autres en subiront les conséquences (surendettement, faillite…).
Pour ce qui est de l’utilisation d’obligations comme monnaie, oui, c’est un fait réel, et c’est un point important à développer. Dans mon texte, je m’en suis tenu à une définition assez stricte de monnaie, car au-delà de ça, il est difficile de tracer une ligne: à partir du moment où quelque chose s’échange de mains en mains facilement, il acquiert un statut de monnaie…
Selon le peu de recherches que j’ai faites, je n’ai pas l’impression que l’État bénéficie tant que ça de création monétaire. Par contre, ce que Galuel montre dans son article, c’est que les États ont un poids énorme dans l’économie européenne, puisque la somme de leurs dettes équivaut à 60% de la masse monétaire. Ça veut donc dire que 60% de la monnaie est passée un jour entre leurs mains (enfin, pas tout à fait, mais soit, c’est l’ampleur qui importe ici) : l’État prélève de la monnaie quelque part quand elle émet l’obligation, puis la dépense ailleurs. Mais il n’a pas directement bénéficié de la création monétaire!