License forgeron

Je suis tout à fait d’accord, mais je me pose la question de la granularité :

  • Plus on diversifie les mécanismes en fonction des situations, plus comprendre les mécanismes de gouvernance devient une expertise et donc moins accessible au plus grand nombre, mais plus il est possible d’avoir des mécaniques finement adaptées aux situations.
  • Plus on fait simple et universel, plus c’est inadapté aux situations spécifiques, mais simple à expliquer et comprendre.

Une autre problématique est technique :
tant que le document est un texte dont le contenu n’est pas distinguable par une machine, changer ce texte d’une manière ou d’une autre ne peut être évalué que par des humains, seul “changer” peut-être évaluer par les machines. Du coup, j’aurais tendance à diversifier les groupes ayant des responsabilités spécifiques, et associer une licence spécifique à chaque groupe comme moyen d’adapter en fonction des situations. De plus, autant il est facile d’expérimenter des gouvernances humaine décrite par des licences, autant implémenter de nouvelles mécanique technique de constitution de groupe/collège/commité/collège, par cooptation/certification, par tirage au sort, par vote, avec x ou y mécanisme de quorum nécessite des implémentations chronophage si on veut le faire avec la fiabilité d’une gouvernance on-chain. Tant qu’on fait semblant d’avoir tel mécanique de gouvernance, en la simulant via une autre, on peut tester facilement humainement des mécanique sans avoir à les coder. Exemple :

Tel comité est censé être tiré au sort :

  1. Une personne A liste les personnes éligibles au tirage, et y associe des nombres aléatoires uniques.
  2. Les personnes B et C sont dans des pièces différentes pour ne pas communiquer entre B et C.
  3. La personne A transmet à B les nombres aléatoire représentant anonymement le pool éligible.
  4. La personne A transmet la table d’association entre identité et nombre anonymisant à C.
  5. La personne B tire autant de nombres que de siège à pourvoir et publie la liste des nombres tirés au sort.
  6. Les personnes A et C publient leur table de correspondance sans avoir communiqué depuis le tirage au sort par B.
  7. Tout le monde peut vérifier que les tables publiées par A et C sont identiques, et que les nombres tirés par B en font partie.
  8. Le comité précédent certifie ceux tirés au sort puis se révoquent.

De cette manière, techniquement, c’est toujours une mécanique de certification, alors qu’humainement, c’est un tirage au sort.

Si le commité précédent ne joue pas le jeu, les résultats du tirage au sort étant publique, tout le monde peut constater qui du commité précédent ne joue pas le jeu, et faire pression socialement pour qu’il applique la gouvernance choisie plutôt que d’abuser de son pouvoir.

C’est moins fluide que d’avoir la mécanique de tirage au sort implémentée en blockchain, mais ça permet de tester la mécanique de gouvernance sans attendre l’implémentation technique.

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dans le cadre d’ une monnaie communautaire telle que la notre, la popularité reste un aspect hautement technique, ce sont d’ ailleurs les regles de la tdc implémentées qui sont le fondement de la confiance en la monnaie crée. il me semble qu’ alors, empecher les nouveaux certifiés de forger temps qu’ ils ne sont pas suffisement reconnus par la toile, apporte une sécurité technique de taille (ennorme par rapport à l’ actuelle).

celà étant dit je comprends le caractère ‘‘competance’’ qui ajoute d’ autant plus de selection or elles resteront subjectives et soumises aux débats d’ idées puis donc ne seront pas issues d’ une licence implémentable

mercis encore pas évident tout ça

ps/ misons peut etre sur un referundum à proposition ouverte et implémentée voire hackée avec des Ğ1

@1000i100 quelques remarques sur la licence forgeron:

  • Elle doit préciser que le compte membre doit obligatoirement être généré depuis un mnemonic bien sécurisé (12 mots minimum) et que ce mnemonic ne doit être saisi que sur une machine dont le forgeron est le seul propriétaire et que sur un système libre (donc téléphones android/iOS interdits).
  • Elle doit recommander fortement l’usage d’un hardware wallet et le rendre même obligatoire à terme quand on aura une intégration technique éprouvée d’au moins 2 ou 3 hardwares différents.

Aussi concernant la gouvernance sur la rédaction et modification de cette licence forgeron, je pense qu’il est préférable que les membres forgerons n’aient aucun pouvoir dessus.

Les forgerons ne sont pas des dev, mais plutôt des adminsys qui applique une doc pour déployer et maintenir un nœud. Ils n’ont pas nécessairement l’expertise technique pour comprendre les enjeux du consensus et de pourquoi la licence doit contenir ceci ou cela, et ce n’est pas souhaitable de leur exiger une telle expertise.

Cette expertise technique se trouve davantage parmi les membres du comité technique, ce sont eux qui devrait avoir un droit de veto sur une modification de la licence, pas les forgerons.

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les forgerons pourrons toujours décider des versions qu’ ils font tourner quelque soit l’ avis du(des) conité(s) technique(s)

Non, avec Substrate ça n’est plus les forgerons qui mettent à jour le code d’exécution (le runtime) sur leur machine, mais le comité technique qui vote, et si approuvé par la majorité, ce runtime se propage sur les “nœuds” des forgerons. Les forgerons sont juste des exécutants des ordres du comité technique. Un peu comme les pouvoirs législatif et exécutifs.

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génial

espérons que le code reste libre si l’ on trouve mieux que les parlements républicains avec la mL, la licence de substrait n’ étant pas copyleft !

L’identité forgeron est-elle la même que l’identité membre ? Ou seulement la personne derrière est la même, mais les identités peuvent être différentes si elle se signe mutuellement pour attester que l’unicité de l’une assure l’unicité de l’autre ? Dans le second cas, ça me semble possible d’avoir les règles de sécurité renforcées type hardware wallet (ou système libre) pour l’identité forgeron sans que le forgeron n’ai à appliquer la même rigueur de pratique de sécurité à son compte membre.

Tant que ce sont des forgerons qui certifie des forgerons, il me semble indispensable d’avoir au moins un minimum d’adhésion à la licence qu’ils sont censés appliquer en certifiant, sinon elle sera boycoté silencieusement et ne voudra plus rien dire. La licence n’étant contraignante que moralement et pas techniquement, s’y conformer est un acte volontaire. Plus il y a d’adhésion des concernés, plus la théorie de la licence et la pratique de son application serons proche. Il me semble donc essentiel d’avoir le consentement d’un maximum de concernés à appliquer une évolution de la licence pour qu’elle soit respectée en pratique. Sinon autant que ce soit le commité technique qui ai le pouvoir de certifier des forgerons.

Si on veut réduire voir supprimer le consentement des forgerons aux évolutions de leur licence, il faudrait rajouter aux termes de la licence quelque chose du genre :

  • J’ai conscience que les conditions pour être forgerons peuvent évoluer, je m’engage à démissionner de mon status de forgeron si je ne suis plus prêt à appliquer les clauses d’une future licence qui viendrait d’être adoptée.
  • J’adhère à la séparation des pouvoirs menant à ce que je ne sois pas décisionnaire des évolutions de la licence forgeron.

Tant que la gouvernance et licence du commité technique n’est pas clarifié, je suis frileux à confier davantage de pouvoir à ces derniers. En effet, c’est l’instance qui me semble la plus centralisée, et celle qui me semble avoir le plus de pouvoir. Je préfère avoir un maximum de séparation des pouvoirs dans la conception de la gouvernance globale, quitte à autoriser du cumul de mandat tant que les ressources manquent pour incarner la pluralité des responsabilités identifiées.

Enfin, avec les modalités que j’indique, personne n’a de droit de véto tel que je comprends un droit de véto :

  • les forgerons ne sont bloquants (véto) que si aucun d’entre eux n’approuve. (ou moins que le quorum qui est très faible chez eux : 2/5, 2/10, 3/30, 4/100), le conseil citoyen a lui un pouvoir plus grand d’une part parce que son quorum d’adhésion est plus élevé (4/5, 6/10, 11/30, 26/100), mais en plus parce que chaque opposition augmente de 3 le quorum à atteindre.

Une fois clarifié le fonctionnement du commité technique, pourquoi pas lui confier un quorum d’adhésion minimal similaire à celui des forgerons ou un quorum d’opposition à atteindre pour générer un véto ou les deux. Ceci dit, je me méfie aussi de complexifier à outrance les mécaniques de gouvernance et d’obtenir quelque chose d’inapplicable.

Qu’est-ce qu’un véto pour toi @elois ?

  • au moins un membre du commité ayant pouvoir de véto → proposition rejeté ?
  • l’unanimité des membres d’un commité sont contre → véto → proposition rejeté ?
  • un quorum (du commité ayant pouvoir de véto) votre contre → véto ?
  • l’absence de vote pour vaux pour véto → proposition rejeté ?
  • un nombre de votes pour inférieur à un quorum vaux pour véto ?

Ça fait pas mal de scénarios différents, lesquels considères-tu de type “véto” ?

Pour moi, même s’il y a des enjeux techniques (et donc besoin d’un aval de techos), la gouvernance est avant tout politique. Je suis donc défavorable à ce que la majorité du pouvoir politique soit entre les mains d’une instance technique. Il me semble en revanche important que chacune des chambres puisse bloquer l’autre si une proposition ne tiens pas compte des enjeux de l’autre.

  • Le conseil citoyen doit pouvoir bloquer une licence qui donerais trop de pouvoir aux techos (que ce soit les forgerons ou le commité technique)
  • Le commité technique (ou les forgerons selon ou l’on place la responsabilité technique) doit pouvoir bloquer une licence qui négligerait des aspects techniques/sécurité importants.
  • Les forgerons doivent pouvoir bloquer une licence qui s’appliquerait à eux si aucun d’eux n’est prêt à la mettre en application.
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oui

J’avais déjà proposé une autre approche déjà possible dans substrate: les proxy.
L’idée serait de définir un compte proxy qui à des droits sur notre compte membre (envoyer de la monnaie, certifier), qu’on puisse utiliser sur gecko pour “contrôler” notre compte membre.

Dans ce cas il faut revoir l’ordre des priorités, la priorité n’est pas de définir la gouvernance de la licence forgeron, mais celle du comité technique :slight_smile:

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tous les membre certificateurs doivent opérer une telle rigueure, on parle donc là de la licenceĞ1 https://invidious.fdn.fr/watch?v=xln6LFQo0VQ

Dans un monde idéal où l’importance de reposer sur des logiciels entièrement libre et audité est une valeur partagée par toutes et tous, oui, mais dans ce monde idéal, il n’y aurait pas besoin de le préciser puisque tous les systèmes seraient Libres.

Dans notre monde, réclamer aux non techniciens de la rigueur me semble en soit illusoire, et imposer à l’ensemble des membres un type de système éloigné de leurs habitudes actuelles me semble au mieux élitiste, au pire totalitaire. Pour moi, c’est à nous (les techos) de nous adapter au PFH (putain de facteur humain) et ses habitudes plutôt que l’inverse. On peut faire de la sensibilisation tout au plus, par exemple, intégrer dans la licence :

  • J’ai conscience qu’utiliser mon compte sur une machine non libre laisse la possibilité aux fabricants et éditeurs logiciels de m’espionner et donc d’accéder à mon compte à ma place s’ils le souhaitent.
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ce n’ est pas totalitaire ou élitiste, tu le dis toi même il y a une faille de sécurité sur la monnaie et les certif’. si les gens gens veulent une monnaie non-libre malgrè tous les efforts des dev depuis 6ans, rien ne les en empeche, ils sont libres

HS le pfh est une fausse croyance à laquelle je n’ adhere pas au passage je mettrait le doigt sur les entités organisées telles que les personnes juridiques morales, ce qui donne plutot un p.f inhumain

La liberté cela ne s’impose pas…

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qui impose quoi ? à l 'endroit plz !

je sais que tu n’ es pas forgeron mais moi jperds toute ma souveraineté horyzontal

Personnellement je pense qu’il doit y avoir aussi une part de tirage au sort… à intégrer dans le conseil citoyen, ou dans un conseil supplémentaire!
Car une part d’horizontalité est nécessaire et importante (à moins que j’ai mal compris!?).

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Je me demande en effet si le conseil citoyen ne devrait pas être entièrement tiré au sort, mais on arrive sur un autre sujet que licence forgeron :wink:

toi, ici

Tu voudrais imposer à tous les utilisateurs de monnaie libre, d’utiliser un OS libre.

ça n’ existe pas un systeme libre car c’est un objet mécanique, ce qui est libre dans les licences libres, ce sont les usages des humains; copier, coller, modifier.

un humain qui n’ est pas libre ne peut imposer sa condition aux autres

celà étant dit, il y a moyen de régler cette opposition d’ usage. ceux qui souhaitent ne pas etre rigoureux pour x raison doivent pouvoir le faire en délégant leur souveraineté temporairement sur la monnaie et les autres doivent pouvoir garder l’ ensemble des droits.

ce qui donne une voix par utilisateur dont certaine agissent à travers des représentants et d’ autres individuellement

quant est ce qu’ on fait un vote concernant cette licence et ses alternatives ?