Prouver l'identité de l'auteur d'une œuvre

La licence libre protège les œuvres de la privatisation. Cependant pour cela il faut pouvoir prouver que l’on est bien l’auteur de l’œuvre. Il faut donc créer, avant la publication de l’œuvre, un document non-modifiable contenant l’identité de l’auteur, la date certifiée par un organisme faisant foi, et une copie de l’œuvre.

Ce processus peut être fait par un huissier de justice (j’ai lu aussi qu’on pourrait copier l’œuvre sur un CD et se l’envoyer en recommandé par La Poste, tant que c’est scellé et tamponné c’est valable). Mais on reste dépendant de l’État, c’est cher et on ne fait pas forcément confiance à l’huissier.

La blockchain permet déjà de faire ça : avant de publier un logiciel, on envoie une transaction depuis son compte membre avec en commentaire le hash du code source. Mais c’est pas très propre : à qui on envoie la transaction, si on est pauvre on ne peut pas le faire…

Du coup je me dis que soit :

  • on crée un nouveau type de document blockchain qui est une valeur arbitraire de taille fixe signée par un compte membre (mais ça peut engendrer du spam) ?
  • il vaut mieux le faire à part de la blockchain, avec un réseau fédéré ou une DHT ?
  • c’est inutile ?
  • on peut déjà le faire autrement ?

On pourrait écrire un Id membre + le Hash IPFS de l’oeuvre en commentaire d’une transaction de n Ḡ1 vers un compte certificateur qui s’occupe de certifier et archive (pin) la donnée? Et du coup on réinvente Filecoin :wink:

Je pense que le problème n’est pas tant de savoir qu’elle est la meilleure solution “dans l’absolu”, car si en cas de litige on passe par un tribunal (donc l’état comme tiers de confiance), il faut alors fournir une preuve acceptée par le juge. C’est le juge qui décide si la preuve est recevable ou non. Pas l’auteur de la preuve.

Et si on veut gérer le litige sans l’état, il faut une preuve admise par le tiers de confiance choisi par les deux parties pour trancher le différent. Donc c’est à lui qu’il faut demander comment on certifie être l’auteur…

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@Frederic_Renault Ça revient à faire une transaction, après peu importe si le hash est celui de l’archive du dépôt git ou une adresse IPFS. Ça serait plus propre d’avoir une autre méthode que la transaction de 0,01 Ğ1…

@vit Évidemment ce type de preuve risque de rebuter les bureaucrates adeptes de la paperasse qui règnent dans l’administration, mais peut-être qu’ils seraient réceptifs à des arguments d’autorité (avec des études scientifiques montrant la solidité de la crypto et de la blockchain)… J’ai vu ce petit article qui montre qu’ils [ou une partie, du moins] savent que ça existe et que c’est pas des bêtises.

Que les blockchains puissent stocker une suite d’événements dont l’enchaînement chronologique est chaîné, n’est pas une bêtise, effectivement, par contre, leur faire croire qu’une blockchain public ou privée, centralisée ou décentralisée, est immuable, ça ce sont des bêtises. :wink:

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Si j’ai tout compris cet article plutôt long présentait seulement les risques d’une attaque des 51%. Une attaque de ce type est détectable, donc tant qu’elle n’a pas été détectée on sait que la blockchain n’a pas changé. Donc au moins, même si le système n’est pas toujours fiable, on sait quand il l’est ou non.

La possibilité de mutabilité remet en cause de la même manière les transactions et l’authentification des œuvres, donc ne pas avoir confiance en l’authentification des œuvres revient à ne pas avoir confiance en les transactions (et réciproquement, et inversement, et inversement réciproquement). Or, plein de gens font confiance aux transactions depuis des années.

Certains gouvernements font déjà confiance à des blockchains, apparemment.

L’attaque des 51% est rendue plus difficile contre la Ğ1 grâce à la WoT, mais certes on n’aura jamais une blockchain 100% fiable. Elle peut être tout de même plus fiable que le dossier en carton dans l’étagère de l’huissier.

@tuxmain pas seulement. Il y a aussi le fait que si la majorité des nœuds est d’accord pour appliquer un changement dans le passé, ce n’est pas forcément impossible pour peu qu’il y ait consensus. Rien n’empêche de faire une modif dans le code pour faire une exception à tel bloc, par exemple, pour changer quelque chose dans le passé. Dans cette perspective, l’histoire du hash caméléon est intéressante.

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Pardon pour l’article trèèèès long, j’aurais juste du sortir l’extrait pertinent !:blush:

Ce que je voulais mettre en avant avec ce lien c’est l’affaire de Ethereum surtout, pas tant l’attaque des 51%.

L’affaire Ethereum où le pouvoir centralisé des investisseurs a obligé le créateur à faire du révisionnisme sur la blockchain en faisant un rollback volontaire, annulant la réalité des événements.
Ainsi on a maintenant deux blockchains Ethereum, avec deux passés différents…
Si Ethereum Classic (ceux qui veulent conserver « l’immuable » première blockchain) finit par être abandonné, alors la blockchain Ethereum est « modifiable » ce qui détruit le mythe de la blockchain « immuable ». C’est encore plus facile de modifier une blockchain privée interne.

Donc pour une base de donnée interne bancaire, pour l’instant, on fait confiance à la banque et la banque fait confiance à ses techniciens. On utilise une bonne vieille database SQL, bien meilleure qu’une blockchain. Vendre à la banque une database en blockchain « non modifiable » c’est juste faux et du buzz marketing.

Allez un autre lien qui remet le buzz de la blockchain à sa juste place et j’arrête là mes critiques sur la blockhain garantie immuable.

Je vous conseille la vidéo suivante qui remet les choses à leur place sur bitcoin et le réseau lightning : https://www.youtube.com/watch?v=UYHFrf5ci_g

À vue de nez, c’est plutôt la banque qui va nous vendre la blockchain… sans qu’on puisse se passer des services de la banque.

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:+1:

Que les banquiers sont rapides à repérer les point de pénurie possibles et de les garder asséchés! Sale manie!!

Heureusement avec sa WOT et son protocole de distribution des POW de validation, la Ḡ1 reste sans OGM :wink: Par contre, qu’en est-il de la taille du block… Cela semble déterminant pour encaisser plein de TX? Est-ce le cas pour Duniter? Non car on est forgerons et qu’il n’y a pas de pénurie à gérer?

A propos de la taille des blocs, voir (ou continuer la discussion) sur ce sujet : Y a t il un nombre maximum de transactions par bloc dans Ğ1 (duniter)

Augmenter la taille des blocs n’est pas vraiment un gros problème. En fait, ce qu’il explique bien dans une autre vidéo, c’est que les banques se sont emparées de bitcoin : tout le développement est aux mains de Blockstream qui compte bien se faire des sous… avec l’aide des banques. Ils n’ont absolument aucun intérêt à ce que bitcoin tourne bien à grande échelle… sans eux ! Et les mineurs n’y voient que du feu - ou bien tout simplement ils sont de connivence vu qu’il n’y a qu’une minorité qui a vraiment les moyens de miner aujourd’hui.

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