Réflexions autour de l’implémentation d’une version low-tech d’une monnaie libre selon la TRM

Bonjour à tous,

J’aimerais partager mes réflexions avec vous concernant une approche low-tech de la TRM.
Je trouve ça vraiment génial que des ingénieurs informaticiens se soient emparés de la TRM et aient cherché à la faire exister sous la forme d’une crypto-monnaie et je souhaite longue vie à la Ğ.
Je reste admirative du travail que vous avez effectué jusqu’ici et de la détermination dont vous avez fait preuve et je vous en félicite tous.

J’ai néanmoins pris conscience ces derniers temps du fait que l’abondance des écrans et la prolifération du numérique à tous les niveaux de la société humaine ne restera qu’un épiphénomène dans l’histoire de l’humanité. C’est notamment en visionnant la vidéo d’Aurore Stephan https://www.youtube.com/watch?v=7bh3Z78e68Q sur la fin des métaux rares que j’ai commencé à me dire qu’il faudrait peut-être commencer à réfléchir dès maintenant à une version low-tech de la théorie relative de la monnaie. Par ailleurs, une version low-tech permettrait à la TRM de pouvoir s’appliquer à toutes les catégories de population, y compris celles qui, pour une raison ou une autre, n’ont pas accès aux technologies ou qui ont un mode vie incompatible avec une omniprésence du smartphone ou des écrans.

Avec la Ğ1, il a été décidé que les gens ne se mettraient à créer un DU qu’à partir du jour où :

  1. Ils prennent conscience de leur pouvoir individuel de création monétaire
  2. Ils parviennent à s’intégrer dans la toile de confiance en obtenant un certain nombre de certifications.

Avec la TRM, tout individu peut théoriquement créer un dividende universelle quotidiennement, du simple fait de son existence, de sa naissance à sa mort. Pour permettre l’existence d’une version low-tech de la TRM, il suffirait donc de considérer que tout individu crée quotidiennement un DU de sa naissance à sa mort qu’il en ait conscience ou non.
De cette façon, un outil logiciel relativement simple suffirait pour que chaque individu puisse calculer à tout moment la masse monétaire qu’il a personnellement créée, soit depuis sa naissance, soit depuis la naissance de la TRM.
Ensuite, il suffirait pour chaque personne de tenir un compte des échanges effectués, par exemple à la façon du J.E.U. (Jardin d’Echange Universel) https://lejeu.org/ et d’additionner ou de soustraire le solde des échanges à la masse monétaire personnellement créée pour connaître le solde du compte en monnaie libre à tout moment.

Le carnet servant à comptabiliser les échanges peut aussi être attesté par 5 personnes physiques déjà utilisatrices de la monnaie pour être valide. Une réunion annuelle avec les personnes certificatrices peut être envisagée afin de reporter le solde de masse monétaire disponible au début de chaque année. Il faut imaginer un système de traçabilité des transactions, de compte à code unique etc… pour minimiser au maximum la possibilité de fraude. Tout est à réfléchir mais je me dis qu’une réflexion collective pourrait aller beaucoup plus loin.

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il y a la rockchain en locale, un bout de rocher accessible au publique et vérifiable par superposition des dividendes opposés au caillou

En effet la monnaie libre, la monnaie à DU selon la Trm, aurait pu exister à l’époque des sumériens.
Concernant la protection contre la fausse monnaie, le protocole Duniter choisi (licence et paramètres) est déjà à la fois lowtech et solide.
Les carnets papiers ne sont pas vraiment low tech (à moins que vous fabriquiez votre propre papier) et surtout ils ne permettent pas de protéger de la fausse monnaie libre.

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Bonjour @petiteberger ,

J’entends totalement ton argument, car c’est un argument que j’entends à longueur du temps en fréquentant les milieux alternatifs : les terres rares et les data centers.

J’espère que tu te trompes. A mon avis, le numérique est une évolution qui justement permet de moins consommer.
Si tu prends l’exemple des voitures, depuis l’arrivée de l’électronique, le consommation est passée de 20 litres à environ 4 litres pour 100km.
Si tu prends la consommation d’un email, d’une photo numérique, d’une voyage en Réalité Virtuelle par rapport à leurs homologues respectifs dans le monde matériel (c’est à dire courrier, photo papier, voyage physique), la comparaison est flagrante.

Si le numérique disparaissait, le monde perdrait la quasi totalité des avancées technologiques qui en font un monde plus juste et équitable, en partageant le savoir et la connaissance au plus grand nombre.
Je ne sais pas pour toi, mais quand je regarde autour de moi, la plupart des choses qui ont été construites le sont grâce au numérique (fournitures, vêtements, livres, ustensiles, outils). Et je souhaite ne jamais voir le jour où l’on devra faire ça à la main. J’ai été au musée pour voir ça et ça ne me donne pas envie du tout.
A cet époque, il y avait les privilégiés (bourgeoisie, clergé) qui avait des cerfs pour leur faire tout ça (tiers état).

Je pencherais plutôt pour une éducation à l’écran qui permet d’utiliser le smartphone à bon escient, quand nécessaire.

Aurore Stephant explique dans sa vidéo qu’il n’y a pas de métaux rares : tous les métaux sont rares !!
Elle dit qu’il faut justement essayer de consommer le moins possible de métaux.
Or le smartphone, bien que démonisé, est un outil qui permet justement une énorme économie de métaux car il permet d’en réduire la consommation.
La consommation en terre pour extraire le métal d’un smartphone est de 70kg, cependant, il évite d’acheter une télé, une radio, un lecteur de CD / DVD, un appareil photo / caméra, des CD / DVD, un réveil, une chaîne HiFi, une calculatrice, une lampe de poche, une boussole, des livres / encyclopédies, des cartes routières, des agendas, des carnets, des albums photos, des enveloppes, des magazines, des traducteurs, etc.
De plus, il évite de nombreux déplacements grâce à la visio et aux échanges électroniques (mails, chat).

L’utilisation du papier est malheureusement une fausse bonne idée car outre l’encre et / ou le graphite utilisé pour l’écriture, la production du papier est assez polluante (abattage des arbres, utilisation abondante d’eau, presses, électricité). Et ce sans compter le transport qui doit l’amener du producteur au consommateur.
Enfin, il est hyper facile d’introduire de la fraude ou des erreurs inconscientes avec le papier. Ce qui n’est pas le cas avec la technologie utilisée par Duniter.

Exemple concret, un carnet de JEU coûte 2 euros. J’imagine que la personne voulant me le vendre ne fait pas de bénéfice dessus. J’estime qu’avec un carnet, je peux effectuer 1000 transactions maximum.
Avec une blockchain comme Solana (Polkadot doit être à peu prêt similaire), 2 euros permet d’effectuer 20000 transactions (sachant que le validateur se prend une commission au passage).
Avec l’avantage d’avoir une transaction instantanée (< à 0,5ms), immuable et partagée / accessible par toute la planète.

Je serai ravi d’apprendre que l’on peut faire mieux. Et j’imagine que si telle solution existe, ce serait formidable.

Comme le dit si justement @mathieuBize , la solution technique choisie est déjà low tech comparé à l’équivalent papier, ou pire, à ce que propose une banque. Et ce, sans compter ce que fait comme investissement la banque avec l’argent qu’il lui est confié.

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si on part sur une utilisation résonnée de l’ electronique on peut coller avec les vertus de la chaine de cailloux plus haut avec un échange de billets liés à des comptes dédiés, un billet = un compte; ainsi en transmettant de la main à la main les identifiants, on transmet la somme et puis on se passe de traçage ou de consommation electrique/tronique pour une partie conséquente des échanges.

ça peut donner par exemple une connexion tous les deux mois afin de certifier et de rééditer certains billets usés, d’ en créer de nouveaux

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Je suis en complet désaccord avec @flodef. La hitech coute très très cher et consomme énormément de ressource écologique. La décroissance sera soit voulue soit subie.

Au delà de cet aspect éthique, il y a l’aspect pratique. Faire un décompte a toujours été possible et le sera toujours, contrairement à la technologie de l’information. @petiteberger ouvre le sujet et c’est tout à son honneur. Je suis favorable à d’autres monnaies libres qui seraient bâties avec d’autres moyens. Il faut approfondir cette question et pas la refuser.

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J’aimerais par ailleurs rajouter un argument juridique à mon argumentaire précédent.

Il y a actuellement un travail de relecture qui s’effectue sur le rocket chat des communs concernant les documents sur le statut juridique de la Ğ1 et certains d’entre vous se demandent s’il existe un moyen légal d’échapper totalement à l’imposition puisque la Ğ1 est désormais un actif numérique imposable.(loi n°2019-486 du 22 mai 2019 (dite « loi PACTE »)

Personnellement, réfléchir à une version low-tech de la TRM est le seul moyen parfaitement légal que je vois pour que la monnaie libre échappe totalement à l’impôt.

Il est vrai que pour l’instant, la pression légale et fiscale est faible et restera faible dans les 2 ans qui viennent car le législateur avait les cryptos spéculatives dans son viseur. Mais au fur et à mesure que les banques et les états vont prendre conscience de l’aspect hautement subversif de la TRM, cette pression pourrait bien s’intensifier dans l’avenir au point que le simple fait de percevoir un DU devienne un risque financier majeur.

Je pense donc que réfléchir dès maintenant à la construction d’une sortie de secours serait plutôt judicieux.

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Je savais que ce sujet susciterait de bonnes blagues et je trouve celle-là excellente :joy:

(J’arrive pas à trouver comment citer les posts et parties de post auxquels je réponds :thinking:)

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Il s’agit de monnaie libre et de logiciel libre. Le corollaire empirique est que c’est de la do-ocratie : ce sont ceux qui font qui décident.

Si tu veux faire avancer le sujet, il ne faut pas seulement discuter : il faut que tu travailles à des solutions pratiques. Le yakafokon ne marchera pas.

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Vous pourrez trouver plusieurs discussions à ce sujet (ML sans Internet voire sur papier) sur ce forum et le forum ML.

celà est contraire au premier axiome de la trm dans le sujet de surcroit #modificationdemocratique

Ok merci beaucoup

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Effectivement je constate qu’il y a eu un débat passionnant en 2018 sur cette question. Effondrement et monnaie libre informatisée/autre support - Expression libre - Forum Monnaie Libre (monnaie-libre.fr)

Mais je pense que cette question va devenir de plus en plus actuelle au fur et à mesure qu’on avance.

Tu peux discuter autant que tu veux. Si tu ne fais rien de concret à côté, tu parles dans le vide.

EDIT: En plus tu racontes n’importe quoi. Il n’y a pas d’axiome de la TRM. Il y a 4 libertés économiques :

  1. La liberté de choix de son système monétaire
  2. La liberté d’utiliser les ressources
  3. La liberté d’estimation et de production de toute valeur économique
  4. La liberté d’échanger, comptabiliser afficher ses prix “dans la monnaie”

Tu as donc la liberté d’implémenter la monnaie libre de ton choix. Juste fais le ! C’est ça la do-ocratie.

EDIT2: à moins que tu ne parles du §6.3. Auquel cas les axiomes sont :

Liberté d’accès aux ressources
Liberté de production
Liberté d’échange « dans la monnaie »

Ou alors de ce petit § dans la section Théorie Quantitative de la Monnaie :

Si donc on reprend les axiomes de la Théorie Quantitative de la Monnaie, qui définit la monnaie comme :
— Unité de compte
— Intermédiaire d’Échange
— Réserve de Valeur

Dans les deux cas aucun rapport avec la discussion actuelle.

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trm.creationmonetaire.info

  • Liberté de modification démocratique
  • Liberté d’accès aux ressources
  • Liberté de production de valeurs
  • Liberté d’échange « dans la monnaie »

pour revenir aux propositions lowtech en voici une autre

Stéphane Laborde n’est pas exempt de contradiction. Il arrive à citer deux fois les quatre libertés dans le même document sans les citer de la même façon :

p. 18 :

— Liberté de modification démocratique
— Liberté d’accès aux ressources
— Liberté de production de valeurs
— Liberté d’échange « dans la monnaie »

p. 127 :

  1. La liberté de choix de son système monétaire
  2. La liberté d’utiliser les ressources
  3. La liberté d’estimation et de production de toute valeur économique
  4. La liberté d’échanger, comptabiliser afficher ses prix “dans la monnaie”

Pour ma part je préfère le second. Car “Liberté de modification démocratique” ne veut rien dire en soit. Regarde l’état du monde : personne ne sait ce qu’est la démocratie.

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l’ axiomatique est une étape démonstrative l’ un ne va pas sans l’ autre pour dire vite choisir son systeme financier dépend de l’ axiome démocratique.

s’ il le systeme est imposé la liberté disparait

Tu ne m’as pas compris. Quand je parle de do-ocratie, il ne s’agit pas d’imposer quoique ce soit à qui que ce soit. Il s’agit de mettre soit-même en oeuvre les idées qu’on défend, plutôt que de discuter sans fin avec le vague espoir de faire porter la mise en oeuvre par d’autres.

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là dessus jte suis à 2oo % merci d’ ailleurs et nous voyons qu’ au final un petit rappel ne fut pas non plus inutile donc ça roule : )

Ah oui ça c’est génial comme initiative.