Duniter v2 ⁉ Faut-il copier Ğ1 ou permettre la création de multiples toiles de confiance?

Salut à tous,

Je lance cette discussion pour aborder une question fondamentale concernant l’avenir de Duniter et la migration de v1 à v2. Le scénario qui semble envisagé par les développeurs est celui d’une migration où tout le monde passerait de la v1 à la v2, impliquant “d’arrêter tous les nodes Duniter v1” — une hypothèse qui semble déjà audacieuse. Méthode d'authentification supportées par les app client v2 : migration obligatoire vers les mnémoniques?

Dans cette vision, les états de la Ğ1v1 seraient “photocopiés” sur la Ğ1v2. Si une telle opération a l’avantage de conserver la toile de confiance (WoT) existante, elle aurait pour effet de doubler la masse monétaire, un point qui soulève de nombreuses questions et problèmes.

Le problème de la décohérence des DU

Un des problèmes les plus immédiats et précurseurs d’une telle migration est la potentielle décohérence des Dividendes Universels (DU). Si la transition ne se fait pas de manière absolument instantanée pour tous les membres, nous aurons deux systèmes coexistant temporairement. Le “DUv2” (calculé avec M2/N2) commencerait inévitablement à diverger du “DUv1” (calculé avec M1/N1), créant une confusion et des inégalités problématiques.

Les limites d’une WoT unique et la dislocation de la Ğ1

Au-delà de la complexité technique, il y a une question de fond sur la scalabilité d’une unique toile de confiance. Nous constatons déjà qu’autour de 7000 membres, la WoT de la Ğ1v1 se disloque et montre ses limites, alors même que de nouvelles communautés (Amérique du Sud, Espagne) cherchent à y entrer.

Mettons cela en perspective : la plus grande toile de confiance jamais créée, celle de PGP réunissant les développeurs de Debian, a montré des failles de sécurité vers le million d’utilisateurs, malgré un contrat moral fort incluant des compétences techniques et une vision commune. Le fait que la WoT Ğ1, qui n’impose aucune compétence ni vision idéologique commune, rencontre des blocages à seulement 7000 membres est extrêmement révélateur. Monnaie libre et dérive sectaire : une mort de la Ğ1 inévitable? - Expression libre - Forum Monnaie Libre

Cela suggère le besoin non pas de renforcer une unique WoT, mais de permettre la création de plusieurs WoT. Celles-ci laisseraient émerger des “Nations d’États d’Esprit”, chacune démarrant avec son propre bloc 0 et sa propre toile.

Proposition : Duniter v2 comme outil d’essaimage

Face à ces constats, la question se pose : la finalité de Duniter v2 est-elle vraiment de se charger de la copie de la v1 ? Ou ne devrait-il pas plutôt fournir les outils permettant à des groupes de créer leurs propres monnaies ?

On pourrait imaginer un système où un groupe de, par exemple, 5 membres minimum de la v1 pourrait initier le lancement d’une nouvelle monnaie “v2.N”. Pour initialiser la valeur de son DU, on pourrait imaginer une règle simple : le DUv2.N initial serait la moyenne des DU des autres monnaies v2 déjà existantes.

La question fondamentale est donc : Duniterv2 doit-il être l’outil d’une copie forcée de la v1, avec les risques que cela comporte, ou doit-il devenir une technologie permettant à des groupes de lancer leur propre monnaie v2.N à partir de la v1 ?

J’ouvre ce fil pour débattre de cette vision alternative.


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On a déjà dit qu’au démarrage de la V2 la V1 serait stoppée.
Donc le problème de double masse monétaire ne se pose pas !

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Et pour préciser le moyen de l’arrêt : une version de Duniter programmée pour s’arrêter à la date de la migration, des messages dans les clients, et un comité de communication pour propager la nouvelle.

Une Ğ1 parallèle pourra exister si des gens en veulent, tant pis pour eux. C’est libre, on ne peut pas les en empêcher.

La réponse est… 42 !

Ou plus sérieusement, “les deux mon capitaine !”.

La Ğ1 V2 sera :

  • une copie de la Ğ1 pour conserver notre communauté de WoT qui est un atout considérable.

Duniter V2 sera :

  • un outil plus simple et solide (grâce à Substrate et Docker) pour lancer de zéro des Ğn partout dans le monde (mais pas à partir de la Ğ1). Il “suffira” de faire un fork de Duniter V2, de créer les fichiers du genesis et de demander un peu d’aide ici. J’ai dit un peu ! :wink:
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Je souhaite partager une perspective humble issue de notre expérience sur le terrain, qui pourrait enrichir la discussion sur l’avenir de la Ğ1 et la migration vers la v2.

Le constat de terrain : pourquoi la Ğ1 peine dans le monde professionnel

À Toulouse, qui est pourtant un bastion historique de la Ğ1, nous avons observé une réalité difficile : les entreprises qui ont tenté d’intégrer la Ğ1 dans leur comptabilité, comme Djoliba ou les paniers bio de Joao, ont dû faire marche arrière. Les membres les plus actifs et créateurs de valeur sont revenus à l’euro.

La raison est simple : la Ğ1, par sa nature même (avec de plus en plus de créateurs monétaires), a tendance à perdre de la valeur. Pour une entreprise, il est très compliqué d’utiliser une monnaie qui n’est pas une réserve de valeur stable. La Ğ1 est souvent perçue comme un jeton pour des “vides-greniers” (les GMarchés), ce qui est formidable pour l’échange local, mais insuffisant pour construire une autonomie économique réelle pour les professionnels.

Une solution qui passe en production : l’architecture UPlanet

Pour répondre à ces défis, a été développé une architecture nommée UPlanet, qui fonctionne déjà avec la Ğ1v1. Il semble que ses potentialités, notamment pour les entreprises, ne soient pas encore bien connues dans les discussions techniques sur la v2.

Voici ce qu’elle apporte de différent :

  • Flexibilité : UPlanet n’est pas limité à un seul type de jeton. Actuellement, nous utilisons la Ğ1v1, mais il est conçu pour être agnostique.

  • Infrastructure décentralisée : Nos “DATAPods” sont des relais NOSTR, permettant des communications et services décentralisés.

  • Des cas d’usages concrets ignorés par la migration v2 : L’architecture UPlanet / Astroport.ONE est pensée pour des applications professionnelles essentielles :

    • Création de stablecoins pour la comptabilité.
    • Jeton de registre de propriété (pour du matériel, par exemple).
    • Jeton de location de services.
    • Fonctions comptables intégrées. ♥️BOX : ẐEN Economic Dashboard

    Stockage IPFS géolocalisé.

CopyLaRadio et le Ẑen

Le projet porté par le G1FabLab, CopyLaRadio, est une coopérative (SCIC) qui s’appuie sur cette architecture et qui fonctionne déjà sur la Ğ1v1. Une de nos innovations majeures est de séparer l’identité du membre de ses portefeuilles financiers. 🌱 Le Ẑen, un outil de stabilité sur Ğ1 pour nos projets en commun - Communication - Forum Monnaie Libre

Pour cela, nous avons créé deux outils distincts :

  1. Le MULTIPASS : C’est une identité sociale, le passeport numérique d’un membre dans notre réseau. Il n’est pas directement un portefeuille de monnaie.
  2. La ZEN Card (ẐEN) : C’est la représentation de parts de capital dans la coopérative. C’est un actif stable, car il est adossé à la valeur réelle de l’infrastructure (serveurs, etc.). Le Ẑen nous sert d’unité de compte stable, un peu comme un “stablecoin” interne, pour notre comptabilité.

Et appliquons Astroport.ONE/RUNTIME/ZEN.ECONOMY.readme.md at master · papiche/Astroport.ONE · GitHub

Ce système permet d’établir une confiance : une première transaction depuis le compte membre certifié d’un utilisateur sert à l’identifier comme administrateur de son “relais” (son nœud), et cela rend possible la délégation de gestion de portefeuilles, ce qui est crucial pour des services automatisés.

Notre position et notre invitation

Notre startup combine l’infrastructure physique décentralisée (DePIN) et la finance décentralisée (DeFi). Pour continuer à fonctionner et à offrir ces services, nous avons besoin de la stabilité et des fonctionnalités que nous avons construites sur la Ğ1v1. C’est pourquoi nous nous assurerons de maintenir la Ğ1v1 en ligne tant que la migration vers la v2 ne prendra pas en compte ces cas d’usage réels et ne sera pas totalement validée.

Par exemple ce fork de gcli qui permet de créer un profil nostr et assurer les output json nécessaire aux traitements batch des MULTIPASS : Files · nostr · clients / Rust / Ğcli-v2s · GitLab

Mon message n’est pas une critique, mais une main tendue. Nous avons une réalité fonctionnelle, qui rentre en production, qui répond à des problèmes concrets rencontrés par les professionnels. Nous invitons humblement la communauté technique à regarder ce qui a été construit avec Astroport.ONE et à en discuter.

Merci de m’avoir lu.

Je ne vois pas ce que tu attends des développeurs de Duniter V2 ?

Ta plateforme est agnostique, alors tu peux déjà lui ajouter le support de Duniter V2. Et continuer ainsi à supporter la communauté Ğ1 qui passera en V2.

What else ?

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Ce que tu écris est faux, cher Fred.

D’abord, si Toulouse est un bastion historique de la monnaie libre c’est simplement parce que je me suis affairé autour de moi à expliquer la monnaie libre depuis 2013.

Ni mon ami Cedric, vendeur d’instruments de musiques , ni Joao vendeur de fuit et légumes, n’ont véritablement étudié ni compris la monnaie libre. Ils ont alors logiquement abandonné.

Si le nombre de membre baisse c’est simplement parce que le nombre de comptes membre abandonné est supérieur au nombre de nouveaux comptes membres.La raison de ces abandons massifs depuis 2 ans vient du fait que les junistes n’ont pas étudié sérieusement (tout comme Cedric et Joao). Cette difficulté a comprendre ne vient pas de Duniter ni de la Ğ1 ni des développeurs. :wink:

Voir ce diaporama de ma conférence sur la fiscalité à laquelle tu as participé, pour l’anniversaire des 8 ans de la Ğ1.

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présentation Ğ1camp.pdf (1,8 Mo)

@mathieuBize tu as raison de souligner que la compréhension de la monnaie libre est essentielle. Cependant, je pense que le problème va au-delà de la simple éducation.

Le Vrai Problème : Voir la Blockchain avec des Lunettes de Comptable du XXe Siècle

Le problème fondamental que j’observe chez les entrepreneurs comme Cedric ou Joao n’est pas seulement un manque de compréhension théorique, mais une erreur de paradigme comptable.

Ils traitent la Ğ1 comme un actif volatile classique (comme une devise étrangère) :

  1. L’entreprise reçoit des Ğ1.
  2. Elle les inscrit au bilan comme un actif à sa valeur d’acquisition.
  3. À cause de la “fonte” (création de DU qui dilue la valeur relative), la valeur de cet actif diminue constamment par rapport à l’euro.
  4. Le comptable doit régulièrement constater une perte de valeur, ce qui plombe les résultats.

L’erreur fondamentale est de considérer la blockchain comme un coffre-fort où l’on stocke de la valeur, en oubliant sa fonction première : être un registre distribué, c’est-à-dire un logiciel comptable.

La Solution ẐEN : La Ğ1 devient le carburant, pas le trésor

Le ẐEN et sa comptabilité changent complètement la perspective.

On se sert de la blockchain Ğ1 comme d’un logiciel comptable universel. Pour y inscrire des opérations, on a besoin d’un peu de “carburant” : les Ğ1 (techniquement : 0.1Ğ1=1Ẑ).

Le ẐEN devient alors une unité de compte interne, stable et définie par l’entreprise (ex: 1 ẐEN = 1 €). Cette fois l’entreprise fonctionne en ẐEN, les factures sont en ẐEN, les objectifs sont en ẐEN. La volatilité de la Ğ1 n’a plus d’importance.

Avec UPlanet, la Ğ1 devient un jeton intelligent dont le rôle change selon le portefeuille qui le reçoit :

  1. Le Jeton Sociétaire (ZEN Card) : Une part de capital, une action de l’entreprise.
  2. Le Jeton Commercial (MULTIPASS) : Un paiement pour un service, un “droit d’usage”.
  3. Le Jeton d’Identité (uPASSPORT) : Une clé de sécurité, une certification via la Toile de Confiance.

En combinant ces jetons, UPlanet transforme la blockchain Ğ1 en un logiciel comptable qui surpasse tout ce qui existe :

  • Automatisé : Un paiement en ẐEN se divise automatiquement (TVA vers .IMPOT, investissement vers .ASSETS, trésorerie vers .TREASURY).
  • Souverain : Il remplace les logiciels fermés comme Sage.
  • Universel : Le ẐEN fonctionne comme un “point de fidélité” accepté par tous les membres de l’écosystème.

Pour le dire autrement, c’est toute la différence entre installer Windows dans Linux ou Linux dans Windows.

Essayer d’intégrer la Ğ1 dans une comptabilité classique, c’est faire tourner Linux dans Windows. Pour l’utilisateur, ça a l’air pareil, mais la base reste propriétaire, rigide et inadaptée. Le système Libre est un invité, contraint par un monde qui n’est pas fait pour lui.

Le système ẐEN, c’est l’inverse : c’est installer Linux comme système principal et faire tourner une machine virtuelle Windows par nécessité. Notre “système d’exploitation” est la comptabilité ẐEN sur la blockchain : souveraine et automatisée. La déclaration en euros pour l’administration n’est que le “logiciel propriétaire” qu’on exécute, sans qu’il ne dicte le fonctionnement de notre infrastructure. Pour le Libre, c’est la seule approche viable.

Le système est en test, et s’adapte selon le statut du groupement d’entreprises qui l’adoptent.

Ainsi, se révèle la vraie nature de la Ğ1 : une infrastructure de confiance programmable pour bâtir une économie coopérative dont les utilisateurs sont usagers et co-propriétaires.

L’abandon de Cedric et Joao n’était pas dû à un manque de compréhension de la monnaie libre, mais à l’absence d’outils adaptés pour l’intégrer dans leur comptabilité d’entreprise. Le système ẐEN résout ce problème technique concret.


La SCIC recrute : 🚀 Rejoignez l'Équipe UPlanet ORIGIN : Co-créez un Univers Numérique Libre et Innovant 100% Ğ1 - Réseaux sociaux - Forum Monnaie Libre

Fred peux-tu stp arrêter de répondre au travers d’un LLM dans chacun de tes messages c’est insupportable.

Ou alors change ton prompt parce-que là c’est assez insupportable de mon point de vue.
C’est sans compter tes spam à constamment rabattre chaque sujet vers le seul et unique UPlanet/Astroport/Zen, à répéter les mêmes choses dans une constance légendaire.

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Le forum Duniter ici n’est peut être pas le lieu idéal pour répondre à fred et je veux bien pouvoir m’exprimer ailleurs, sur le forum approprié "forum. monnaie-libre.fr"ou sur le groupe public télégram “monnaie libre 31”.

Je m’arrêterai ici après cette réponse pour ne pas gêner le travail centré sur la migration de la blockchain Duniter.

Absolument pas.
Lorsqu’une entreprise ou un particulier, échange ses biens et ses services contre des Ğ1, elle reçoit des Ğ1 sans transfert d’euro, sans valeur d’acquisition à déclarer.
La Ğ1 est un actif financier, elle peut servir de moyen d’échange, d’unité de compte (de référentiel de mesure économique) et de réserve relative de valeur.
Comme pour le bitcoin et les milliers autres cryptomonnaies, la Ğ1 est, selon le jugement de la cour de justice de l’UE, l’organe chargé de délibérer et de faire appliquer la jurisprudence, un actif financier nouveau numérique.
Les actifs financiers, bien qu’ils ne soient pas garantis par les États, peuvent servir de monnaie et sont exonérés de taxe (harmonisation fiscale internationale en 1977).

Il n’existe pas de “fonte” de la monnaie libre, il n’existe pas de dilution puisque chaque membre crée la même part de nouvelle monnaie que les autres. Les comptes des membres convergent tous vers la moyenne à la même vitesse.
En DU, les comptes membres en dessous du portefeuille moyen augmentent avec le temps alors que dans le même temps les comptes membres au dessus du portefeuille moyen voient leur poids qui diminue jusqu’à la moyenne.

L’échange euro Ğ1 est un échange entre deux actifs financiers, il n’y a pas de taxe possible.
Seule la plus value réalisée en euro peut être taxée selon le territoire de déclaration de transferts d’euros réalisés, en Allemagne par exemple il n’y a même pas de taxe sur les plus value après un année d’acquisition de l’actif financier.

En conclusion : les entreprises qui utilisent la Ğ1 n’ont pas de déclaration comptable à établir, elles ont juste à établir des factures explicitent de la réalité, avec le montant en Ğ1, l’article échangé la date et les coordonnées du vendeur , en double pour le vendeur et pour l’acheteur, afin de se premunir de suspicion d’échange “au noir”, de gain en euros non déclarés. Rien de plus et rien de moins au final.

@mathieuBize je te remercie de prendre le temps de détailler ta vision. Cependant, et je pèse mes mots, ta conclusion est non seulement fausse, mais elle est dangereusement trompeuse pour tout entrepreneur qui la lirait.

Toute entreprise domiciliée en France a l’obligation légale de tenir sa comptabilité en euros (article L123-12 du code de commerce). Cette règle est absolue et non négociable.

Permets-moi de rectifier point par point, non pas sur le plan de la théorie monétaire où tu as raison, mais sur celui de la loi française et des obligations comptables, qui sont la seule réalité qui compte pour une entreprise.

  1. “Pas de valeur d’acquisition à déclarer” → FAUX. Toute entreprise en France a l’obligation légale de tenir sa comptabilité en euros. Quand elle vend un service contre des Ğ1, elle doit valoriser cette transaction en euros au jour de la vente. Ce montant constitue son chiffre d’affaires imposable. Ne pas le faire, est considéré comme du travail dissimulé.

  2. “Il n’existe pas de fonte” → FAUX dans le monde réel. Tu décris la mécanique relative (DU) de la Ğ1, mais une entreprise paie ses impôts et ses fournisseurs en euros. Si son stock de Ğ1 perd de la valeur par rapport à l’euro, elle subit une perte de trésorerie nette. C’est une réalité comptable inévitable, appelée “dépréciation d’actif”.

  3. “Pas de taxe possible” → Extrêmement FAUX.

    • La vente du service est soumise à la TVA, que le paiement soit en Ğ1, en dollars ou en chèvres.
    • La plus-value éventuelle lors de la conversion des Ğ1 en euros est imposable.
    • Le chiffre d’affaires généré est soumis à l’impôt sur les sociétés ou sur le revenu.
  4. “Pas de déclaration comptable à établir” → C’est le conseil le plus dangereux de tous. Toute entreprise a l’obligation de déposer des comptes annuels. Suggérer le contraire est une incitation à la fraude fiscale.


C’est sidérant de constater à quel point des développeurs d’une monnaie peuvent avoir si peu de connaissance des structures entrepreneuriales. Le travail sur le protocole de création du jeton relativiste (DU) est brillant, mais si on veut progresser, il est temps de connecter la Ğ1 aux réalités légales et comptables qui régissent le monde économique que nous cherchons à transformer.

Surtout que les régulations changent rapidement ces temps-ci… Bien que la Ğ1 cherche à être un bien commun et non un actif spéculatif, elle entre très probablement dans la définition large des “crypto-actifs” au sens de MiCA et l’émission de token sans obligation déclarative est limitée à 1M€… Interrogation et angoisses sur le règlement européen sur les marchés de crypto-actifs (MICA) - #14 par qoop - Code monétaire - Forum Monnaie Libre

Bref, l’abandon de ces entrepreneurs n’est pas un échec de leur compréhension de la monnaie libre. C’est l’échec d’un écosystème qui n’a pas réussi à leur fournir les outils comptables et légaux indispensables à leur survie.

Un dernier exemple, l’absence de possibilité de transfert automatique de son DU quotidien vers une série de comptes portefeuilles… Qui a empêché Occitanet de continuer son offre d’abonnement Internet à ses clients en Ğ1 tant il perdait de temps à les relancer pour ne pas qu’ils oublient de payer…

C’est l’ensemble de ces échecs que je voudrai conjurer avec “Made In Ẑen” qui utilise la blockchain comme un moteur comptable programmable, qui grâce au champs commentaire et à l’absence de frais de transactions, est apte à fournir des applications avancées basées sur la “tokenisation” : Oubliez l'introduction en bourse. Votre entreprise EST la bourse.

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Il faut tenir la comptabilité en euros concernant les échanges en euros.
Si les échanges ne font pas intervenir d’euro il n’y a pas à tenir de comptabilité en euro les concernant.

Tu répétes ce que souhaiteraient les tenants et aboutissants de la monnaie bancaire.
La réalité est qu’il est impossible de déclarer un echange d’euro qui n’a pas eu lieu.

Une entreprise paye ses impôts en euros sur ses échanges en euro.
Une entreprise peut payer ses fournisseurs dans la monnaie choisie entre eux.

Aucune perte de quoi que se soit.
Un stock ne perd ni ne gagne de valeur, c’est lorsqu’un acquéreur revend qu’il peut perdre ou gagner, c’est à dire générer une moins value ou une plus value.

Les ventes de biens et services en monnaie bancaire sont soumises à TVA.
Les ventes de bien ou service en cryptomonnaie ou d’échange de biens ou services sous forme de troc, ne peuvent être soumis à TVA.

La plus value, c’est à dire le gain après la double opération en euro d’achat puis revente de cryptomonnaie, n’est pas imposable en Allemagne ni au Portugal après un an d’acquisition.

Le chiffre d’affaire en euro oui mais pas en cryptomonnaie.

Concernant les gains en monnaie bancaire oui.

La Ğ1 ne cherche rien, chacun est libre de considerer la Ğ1 comme un bien commun ou pas, toujours est il que toute monnaie est un actif financier possiblement spéculatif, il n’existe pas de valeur non spéculative.

Ne pas comprendre n’est pas un échec, ni un absolu, c’est juste ne pas avoir étudié suffisement, ils pourront comprendre plus tard s’ils acceptent de faire l’effort d’étudier. L’abandon de la Ğ1 par des membres provient de plusieurs raisons qui sont toutes indépendantes de la Ğ1 et de son écosystème logiciel. L’abandon vient essentiellement de l’absence de travail sérieux, du manque d’étude et de vérification et in fine de véritable compréhension.
Confère la société du spectacle , du divertissement, du suivisme auprès du pouvoir central médiatique, etc

La jurisprudence de la CJUE, affaire Hedqvist de 2015.

L’option de transfert automatique de ğ1 devrait être plus facilement implementable lorsque la migration de la blockchain Duniter sera établie.
Le non sérieux des abonnés à occitanet est un comportement indépendant de la Ğ1, c’est dans doute une habitude qu’ ils ont pris d’utiliser le transfert automatique d’euro que leur banque propose.

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Merci Frédéric pour cette synthèse que je valide à 100%.

Il manque juste une chose.
Quand tu dis : “La plus-value éventuelle lors de la conversion des Ğ1 en euros est imposable.
Il faut ajouter que la plus value éventuelle peut survenir également lors de l’achat d’un bien ou d’un service.

Pour le reste, il y a longtemps que je ne réponds plus à Mathieu Bize qui, tel un Hamster, tourne en rond dans sa roue.

Pour ceux qui ont des doutes, voir le livre blanc 2025 de la fiscalité des crypto en France diffusé par Waltio : Livres blancs - Fiscalité Crypto 2025

Par respect de la charte de bienveillance autant faire ce peu que d’éviter ou de retirer les invectives aux personnes, svp.

Petit cours d’économie.
Les actifs financiers sont des valeurs économiques (globalement au nombre 7 champs de valeurs) qui ne sont ni des biens utiles , ni des services mais qui peuvent être achetées, être stockées et servir de monnaie, de moyen d’échange pour celles qui peuvent servir d’unité de compte.
Liste des 7 actifs financiers :
Les lingots de métaux précieux, les pierres precieuses, les œuvres d’art, les actions en bourse, les bons du tresor, les monnaies bancaires et depuis 2015 les crypto-monnaies.

La plus value est une notion comptable et fiscale spécifique à l’utilisation d’unle pour échanger des actifs financiers .
La plus value se mesure à la vente (et non à l’achat) par le bénéfice en unle généré par un revendeur d’un actif financier acheté avec des unle auparavant.
(Les biens immobiliers sont considérés par la comptabilité du fisc comme des actifs financiers et sont soumis à taxe sur la plus value)

Le gain en unle réalisé après revente d’un bien (autre qu’un bien immobilier donc) n’est pas une plus value du point de vue comptabilité du fisc, c’est une marge.
La nuance est importante car le fisc ne taxe pas les marges générées.
Les marges générées sont intégrées dans la déclaration de revenu en unle que le fisc utilise pour calculer l’impôt.
(en France le prélèvement de l’impôt sur le revenu des français correspond à l’intérêt de la dette publique à payer aux banques)

Le bénéfice réel, en unle, est ce qui reste comme revenu à la fin, après paiement de l’impôt sur le revenu.

Conclusion concernant la Ğ1 : l’échange unle ğ1 est un échange d’actifs financiers, il est exonéré de taxe, confère jurisprudence de la Cour de justice de l’UE affaire Hedqvist 2015.

L’utilisation d’un actif financier comme monnaie à la place des unle ne permet pas à la comptabilité du fisc de pouvoir taxer.
L’echange économique qui ne comporte pas de transfert d’unle ne permet pas d’assiette imposable sur laquelle appliquer un pourcentage.
Quand à l’idée de pouvoir taxer à partir d’une conversion entre deux actifs financiers, c’est ce que l’Etat suédois a demandé en vain en appel du premier jugement de la CJUE qui declarait l’utilisation de cryptomonnaie comme exonérée de taxe.
Après deuxième long examen, la cour de justice de l’UE a confirmé, au grand dam de l’Etat suédois, qu’utiliser, échanger et stocker une cryptomonnaie est absolument exonéré de taxe.
À savoir qu’il n’ existe pas de formule de calcul de conversion qui transformerait un actif financier en un autre.

Petite anecdote personnelle :
Ayant été jadis petit entrepreneur avec deux salariés au smig pendant 10 ans (dont un étranger hors CEE) et ayant subi un contrôle fiscal et un contrôle administratif, je suis au courant de l’activité du fisc.
Par delà, je préconise pour ceux qui déclarent une comptabilité du fisc pour leur utilisation d’unle, d’établir des factures en double exemplaire, acheteur vendeur, de la réalité de leurs ventes et achats de biens et services en ğ1, afin de se premunir de la suspicion d’échange au noir par le fisc qui demande des factures comme preuve.

Cette affirmation me semble sortie du chapeau, sans lien avec ce qui est dit avant.
D’où mes doutes quant à cette affirmation !

Aujourd’hui les échanges en Ǧ1 n’intéressent pas le fisc, parce que les sommes en jeu sont ridicules.

C’est cette affirmation qui sort du chapeau.

Pour savoir si une affirmation est vraie ou sortie du chapeau, il est nécessaire d’étudier la réalité pour pouvoir vérifier.
À partir de l’étude de la réalité des cryptomonnaies, chronologiquement :
-En 1977 le droit fiscal international établit que les actifs financiers (les 6 champs de valeurs qui ne sont ni des biens ni des services) sont des valeurs économiques exonérées de taxe. C’est seulement en cas de revente en euro d’un actif financier, acheté en euro auparavant, que la plus value obtenue en euro peut intéresser le fisc.
-en 2015 la jurisprudence de la CJUE stipule que le bitcoin est un nouvel actif financier et qu’il est, en temps que moyen d’échange et seulement un moyen d’échange, exonéré de taxation. Seule la plus-value sur les cryptomonnaies obtenue en euro est taxable comme pour les 6 autres actifs financiers.
-en 2019 un nouvel article de loi déclare que les cryptomonnaies sont des nouveaux actifs financiers, des actifs financiers numériques, c’est à dire qui servent de monnaies différentes de la monnaie légale (la monnaie privée bancaire que l’Etat garantit).
Les plateformes d’échanges de monnaie légale avec les crypto-monnaies sont officialisées à ce moment là afin de permettre à l’Etat, au fisc, d’essayer de taxer les éventuelles plus values générées au travers les opérations spéculatives effectuées en monnaie légale bancaire privée.
Ces plateformes comportent les principales cryptomonnaies existantes, la Ğ1 n’y figure pas encore mais la nouvelle version de la blockchain Duniter devrait permettre de satisfaire les critères d’entrée.
Ainsi, c’est lorsque la Ğ1 sera sur les plateformes d’échange que le fisc s’intéressera à la Ğ1, , tout comme il s’intéresse déjà à toutes les autres cryptomonnaies qui figurent dans ces plateformes officielles.

Conclusion :

l’affirmation qui sort du chapeau est celle qui consiste à dire que la fisc ne s’intéresse pas à la Ğ1 parce que les sommes en jeu seraient ridicules.
L’affirmation vraie car vérifiable (en regardant l’exemple du bitcoin) consiste à dire que la Ğ1 en tant que actif financier numérique alternatif à la monnaie légale n’est pas taxable et qu’il n’est pas possible d’établir de conversion avec la monnaie légale puisque les crypto-monnaies sont des moyens d’échange indépendants de la monnaie légale, sans relation mathématique qui permettrait une conversion.

Fisc et cryptomonnaies à retenir
Seules les plus values éventuelles générées dans les cas d’ opérations spéculatives en euro intéressent le fisc .

Ce que je sors du chapeau est juste un constat :

  • Si je vends ma voiture d’occasion, même en Euro, je ne collecte pas de TVA
  • Si j’achète une voiture neuve en Bitcoin ou Monero, le vendeur collecte une TVA.

Donc c’est bien parce que mon volume de vente est faible que le fisc ne me demande rien
C’est aussi parce que c’est le métier du vendeur de voiture, qu’il collecte la TVA.

Tout le reste, c’est du blabla….

Non, le constat de la réalité est que les ventes de quoi que se soit, voitures neuves ou autres biens et services en bitcoin n’ont relevé d’aucune taxe.
Il te suffirait de vérifier pour constatet que ton affirmation sort encore d’un chapeau.

Je te répète que sans assiette d’imposition, sans euro, il est impossible d’appliquer un pourcentage de taxation.

En France (et dans l’Union européenne) :

La TVA (taxe sur la valeur ajoutée) s’applique sur la vente de biens ou de services, quelle que soit la méthode de paiement (euros, dollars, Bitcoin, or, troc, etc.).

Depuis une décision de la CJUE (Cour de justice de l’Union européenne) de 2015 et confirmée en France :

Le Bitcoin est considéré comme un moyen de paiement et non comme une marchandise.

Donc, utiliser du Bitcoin pour acheter une voiture revient juridiquement à payer en devise étrangère, pas à faire un échange ou un troc.

Et j’ai trop la flemme pour chercher les articles de loi…..

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