Et si les frais de transaction étaient remboursés (leur existence invisibles) à tous les comptes à usage modéré (usage humain), simples/anonymes inclus?
SHORT VERSION
Est-il possible / relativement accessible d’implémenter une protection DDoS qui maintienne l’expérience utilisateur simple / propre à >99.99% des comptes simples (à usage commun / humain) tout comme il est prévu déjà de le faire pour les comptes membres à usage humain / commun?
Et s’il est possible de ce faire de manière relativement accessible, étant donné que cette simplicité / légèreté dans le contraste qu’elle offre avec le monde des MNL est une partie importante du géni de l’implémentation actuelle de la june, serait-il alors désirable de faire ainsi?
Cela fait une énorme différence, par exemple, dans l’expérience utilisateur de tous les acteurs (présents et prospectifs) majeurs de l’économie, qui pour beaucoup participent/participeront à l’économie libre à travers des comptes simples; cette simplicité dans la monnaie libre, par rapport à l’univers des MNL étant un argument majeur dans l’invitation faite à de nouveaux acteurs économiques clefs de venir incorporer l’économie du monde libre.
LONG VERSION
“Simplicity is the ultimate sophistication.”
Je pars du principe que l’apparente simplicité (côté utilisateur) est un des grands atouts de l’implémentation actuelle de la monnaie libre. C’est un point crucial à travers lequel l’utilisateur ressent vraiment la “liberté” de la monnaie libre par rapport aux MNL justement par l’absence de frais omniprésents, entre autres, “cluttering the accounts / user experience” de l’univers de la dette. Pas de frais, dans l’expérience par défaut de l’écrasante majorité des utilisateurs, c’est un des grand arguments pour les professionnels, mais surtout, pour tous les utilisateurs en général, c’est léger, c’est libérateur, c’est simple, c’est propre.
Aligner l’implémentation logicielle avec les valeurs que l’on veut porter dans le monde
Tout est en cours de développement, mais il est bon de se rendre compte que l’étape à laquelle on est actuellement dans le cheminement d’idée de l’implémentation d’une protection DDoS dans la V2 consiste à taxer (punir) l’anonymat / l’absence d’identité (de pseudonymat) relativement à l’expérience des comptes membres. À toutes choses égales est-ce qu’il y a une vertu particulière à participer à l’économie de la monnaie libre en étant certifié comparé au fait de faire la même chose sans identité, qui justifierait que l’on taxerait (= punirait, relativement) ces derniers là où les premiers ne le sont pas?
Toute position est défendable et chacun est libre de choisir les valeurs qu’il/elle porte à travers ses choix, mais il est bon de faire ces choix de manière éclairé / consciente. Là, le choix moral en question est: Doit on taxer/punir l’anonymat / la non-appartenance à la toile relativement à l’appartenance à la toile de masse certifiée? (surtout dans un contexte où l’on en vient plus rapidement et plus facilement à intégrer et à commencer à contribuer à l’économie libre sans se faire certifier)
Protéger d’une attaque malveillante tout en rendant le mécanisme invisible pour la plupart des utilisateurs
Il est bien compréhensible et légitime de vouloir protéger le système contre des attaques DDoS.
Il est une solution ingénieuse de ce faire à travers des frais de transactions (solution joliement trouvée!).
Mais est-ce nécessaire pour cela que l’utilisateur anonyme lambda s’en trouve imputé de la pureté / simplicité / propreté de son expérience utilisateur? J’écris “utilisateur anonyme” dans ma question car vous êtes instinctivement arrivés à la conclusion, pour les utilisateurs membres, que c’est quelque chose à éviter dans la mesure / dans les conditions où ce ne n’est pas nécessaire pour satisfaire le but escompté en terme de protection informatique.
Je crois que la répons est non. Qu’il est tout à fait possible d’implémenter cette protection à travers des frais de transactions à la fois en restreignant ceux-ci à des situations d’usage plus rares / extrêmes (quasi inexistantes dans l’utilisation actuelle de la ML: le seul cas de transactions intensives dont j’ai pu être témoin personnellement étant éventuellement la distribution de rémunération des contributeurs techniques, qui me semble envoyer une salve de transactions en une fois de manière programmée) et de la rendre plus agressive dans les cas d’utilisations qui très vraisemblablement sont une attaque avérée.
UNE possibilité étant de repousser le non remboursement des frais pour tous les comptes à un seuil de nombre de transactions par période glissante plus élevé pour rendre ces frais dans l’usage inexistants pour >99.99% des utilisateurs (anonymes compris), mais d’augmenter ces frais de manière linéaire ou même exponentielle relativement à l’historique récent du nombre de transaction par période glissante.
Est-ce que cela serait limitant pour des utilisations de pointe (technologiquement)?
Dans une certaine mesure, oui, tout à fait. Mais veut-on imputer l’expérience de milliers ou dizaines de milliers d’utilisateurs humains prospectifs (ceux qui veulent participer à l’économie libre de manière anonyme à travers des comptes simples) pour faciliter des utilisations logicielles (= machine) qui seraient des cas (relativement au nombre de cas de figure des humains non-certifiés) tout à fait exceptionnels? Ne dit on pas que la june est la monnaie humaine? D’autant que si l’on décide d’abord d’assurer la pureté / simplicité / légèreté d’expériences chez l’écrasante majorité des utilisateurs humains, rien n’empêche de documenter cette protection de manière à rendre toute implémentation logicielle raisonnablement intensive possible sans qu’elle ne déclenche la protection par frais de transactions (pour l’automatisation de la rémunération développeurs, par exemple, l’utilisation serait possible sans déclencher de frais de transaction, même avec un millier de développeurs à rémunérer, simplement en implémentant un délais dans l’exécution entre l’envoi individuel de chaque part de la distribution déclenchée, pour rester hors des clous de déclenchement de cette protection).
Partager les coûts de cette ressource commune qu’est la blockchain
Voilà un point très légitime. À qui faire porter le coût? Aux plateformes de change? Aux utilisateurs intensifs (implémentations logicielles basées sur la june)? Ou bien le faire porter par choix individuel, libre et éclairé aux hommes et aux femmes libres qui décident de bâtir leur liberté matérielle avec l’outil de la june?
Choisir ses maîtres: Une des lois de la vie, telle que décrite par Napoléon, est que “la main qui donne est au dessus de la main qui reçoit” et que donc de faire porter les coûts de fonctionnement de la monnaie libre au monde de la finance ou de la machine, aussi séduisant que cela puisse paraitre, c’est élever encore ces monde au dessus de soi, à nouveau en maîtres qu’ils nous étaient déjà dans l’ancien monde.
Aussi obtiendriez vous facilement consensus chez les utilisateurs de la monnaie libre pour taxer la finance et les machines, pour que la june vive aux crochets de ces choses qui dans le monde actuel vivent à leur crochet à eux (au crochet de l’humain). C’est un consensus que vous obtiendriez facilement, subconsciemment pour “punir” ainsi le monde de la technologie et/ou de la finance. Mais ce n’est là que la même manière de penser / fonctionner (la même vibration spirituelle) simplement appliquée dans un autre ordre, que celle à leur encontre du monde qu’ils détestent (ce serait tenter de tout changer pour au final ne rien avoir changé). Aussi jamais ne seraient-ils libres si cette liberté reposait principalement sur ce dont ils veulent se libérer (si le développement ou tout au moins les coûts d’opération de l’outil de leur tant désirée liberté économique reposait sur l’existence et l’opération de ce dont précisément ils veulent se libérer).
Les “taxes” telles qu’elles devraient être
Ce qui est sain procède de l’intérieur vers l’extérieur et tout ce monde que l’on a à tâche de transcender repose sur le processus inverse (tout ce qu’il fait il tente de le faire procéder de l’extérieur vers l’intérieur). Ainsi pour financer le bien commun disait on, il fallait accepter le racket “pour le bien de tous” (les “taxes” / “impôts”).
Et si chacun choisissait à chaque instant combien il contribue (de manière récurrente), à quoi? Nous pourrions très bien imaginer en arriver un jour dans le logiciel à ce qu’un panneau du compte utilisateur lui permette d’automatiser, en fonction de ses revenus par exemple, sa contribution choisie depuis son compte à différentes causes et différentes parties du commun.
Imaginez que l’on choisisse à tout moment de sa vie son niveau d’imposition et son mode d’imposition? Que séparément on choisisse par granularité la distribution de sa contribution auto-collectée? Que l’on puisse comparer sa contribution relative dans différents domaines / à différentes causes à celle de la moyenne des utilisateurs ou aux comptes aux profils similaires au notre? Que notre contribution auto-imposée / choisie soit résumée sur une partie publique de chaque profil/compte séparément de nos dépenses? Imaginez pouvoir ajouter à une liste tous les comptes de demandes de dons que vous trouvez sur votre chemin qui se verraient se confondre à la liste officielle recensée pour les objets de contribution les plus communes? Imaginez que dans l’autre sens chaque compte receveur de contribution détaille l’automatisation de sa répartition à venir des contributions ?
Imaginez que le tout premier pas soit que dans la V2 le client césium ait un un onglet tout simple qui permette à l’utilisateur de programmer sa contribution récurrente aux comptes de rémunération des contributeurs techniques, ainsi qu’à celui de la rémunération/compensation des coût d’exécution du système, voir à quelques autre comptes clefs existants ou à venir du développement et de la maintenance de la monnaie libre (un pour chaque logiciel client, un pour l’équipe traduction, un encore inexistant pour une équipe graphique, etc.)?
Ne serons-nous pas réellement libres quand nous porterons nous-mêmes fièrement de manière librement consentie le poids de l’existence et du développement des outils de notre liberté?