Monnaie libre et réserve de valeur

Ce taux là correspond à un taux local non stable (tu l’as trouvé dans Cesium). Quitte à faire cela, tu pourrais aussi prendre le tout premier DU et constater c = +infini. Ça n’a pas beaucoup d’intérêt.

Le taux cible, stable, est plutôt c = 0,026% / jour.

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En disant ça tu fait bien une distinction entre la production au sens courant de terme (il n’y avait pas de Ǧa,b et c et A, B et C les ont produits, de même avec un logiciel libre) et la production au sens économique (PIB = 0 qui traduit qu’il n’y a eu aucun échange de comptabilisé, et, on sera d’accords là dessus, ne traduit strictement rien de plus).

J’ai repris celui de césium pour aller vite. J’étais justement en train de constater que ramené à un taux annuel, ça ne faisait pas du tout les 5 à 10% évoqués dans la trm.

J’entends bien la notion de référentiel. Mais du coup on est bien d’accords que quand tu dis

cette assertion est valable dans le référentiel relatif et non dans le quantitatif ?

Du coup quelques questions en vrac :

  • En référentiel relatif, les effets d’une transaction « s’effacent » avec le temps ?
  • Dans un monde ou la monnaie libre est le standard, tu trouves plus logique que ton salaire soit de x DU ou de y ǧ1 ?
  • Quand la TRM traduit mathématiquement l’égalité devant la création monétaire par un dividende universel, ne tient-elle pas compte du fait que chaque ǧ1 supplémentaire vaut moins que le précédant ? Dans le cas contraire pourquoi ne pas avoir choisi une somme constante plutôt qu’un dividende ?
  • Même question quand elle préconise d’interdire un prêt à un taux supérieur à celui du DU ? Dans le cas contraire, ne faudrait-il pas choisir d’interdire un taux supérieur à 0% ?
  • Pour toi, une personne est-elle riche quand elle possède beaucoup de choses où quand elle possède plus de chose que les autres ? Dit autrement le fait qu’il existe des riches implique-t-il qu’il existe des pauvres et réciproquement ?

Absolument pas puisque la monnaie croît perpétuellement dans Ğ1, que ce soit en quantitatif ou en relatif (où elle est bornée, mais elle croît pour tout membre).

Sinon c’est comme si tu considérais un lingot d’or, et que tu choisissais d’en considérer avec le temps une part P(t) = exp(-ct) Lingot, en disant que cette part “s’efface”. Or non, pas du tout, toute personne ayant réalisé le module Galilée sait parfaitement bien que Ğ1 croît en permanence, que ce soit en quantitatif ou en relatif n’y change absolument rien.

Mes apétances personnelles ne concernent que moi, et peuvent de plus changer avec moi. Ca n’a aucune sorte d’intérêt concernant Ğ1.

Il faut étudier la TRM pour comprendre cela. Il est parfaitement faux de dire que le temps passant, il se passe autre chose que des hommes qui naissent, vivent et meurent. Toute autre point de vue ne comprend pas ce qu’est l’espace-temps de la TRM.

Si tu dis alors que les hommes nouveaux valent plus que les hommes qui sont morts, ce point de vue ne concerne que toi, la TRM s’abstient de juger entre les morts, les vivants, et les hommes futurs, et ne considère absolument pas qu’il y ait un jugement à faire entre eux, ni entre ce qu’ils ont réalisé, que ce soit leur économie ou toute autre chose.

C’est basique, il suffit de faire des maths pour comprendre.

La TRM réfute toute notion de richesse et de pauvreté, basiquement, c’est une conséquence immédiate de la liberté 2.

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Ce qui reflète bien une sorte de « crainte » puisque je vois dans la phrase une notion de « limitation ». Alors qu’en prenant en compte que rien ne saurait être réserve de valeur (ce que tu peux déduire des posts précédents de ce fil), il n’y a aucune limitation, et donc même aucune question à se poser à ce sujet.

Quels sont les effets aujourd’hui de l’achat d’un kilo de pommes de terre en Angleterre au XVème siècle? (attention au piège, on va déceler les puristes!)

Je donne un exemple très simple par la pratique dans mon livre sur la monnaie. Ça peut t’aider à comprendre pourquoi. Voici un extrait :

Certains SEL procèdent aussi à une création monétaire par humain, en assignant à chaque nouvel entrant une quantité fixe de monnaie. Ainsi, chacun dans l’économie a en moyenne la même somme, c’est un système intéressant. Mais que se passe-t-il sur le long terme ? Supposons par exemple que chaque nouvel entrant reçoive 100 unités et qu’il y ait 1.000 personnes qui participent à cette monnaie dans leur village. Il y a donc au total 100.000 unités en circulation. Le temps passe. Les utilisateurs meurent. Mais les unités restent en circulation : on ne peut pas les retirer puisqu’elles sont potentiellement éparpillées dans toute la zone économique au moment de chaque décès.
Lorsqu’un temps correspondant à une vie s’est écoulé, il y a toujours 1.000 utilisateurs en moyenne, mais ceux-ci sont des personnes qui sont nées entre-temps, tous les utilisateurs initiaux sont morts et ont été remplacés par des nouveaux-nés qui ont grandi. Mais cela implique dans ce cas que la masse monétaire totale est maintenant de 200.000 unités, 100.000 provenant des tout premiers utilisateurs, et 100.000 supplémentaires provenant des utilisateurs actuellement en vie, les enfants des premiers. Cela pose un sérieux problème. Car au bout de 10 générations, on atteint une masse monétaire d’un million d’unités. Mais chaque nouvel entrant reçoit toujours 100 unités, alors que la moyenne de monnaie existante par utilisateur est maintenant de 1.000 unités. On s’aperçoit donc qu’au fil du temps, les nouvelles générations sont de plus en plus lésées par rapport aux primo-entrants.
Pour résoudre ce problème, il suffit tout simplement de ne pas distribuer aux nouveaux entrants une somme fixe et absolue, mais plutôt l’équivalent de la moyenne possédée par chaque utilisateur au moment de l’entrée. Ainsi, s’il y a un million d’unités en circulation et 1.000 utilisateurs, le nouvel entrant se voit attribué 1.000 unités, correspondant à la moyenne actuelle.

Je pense que cet exemple permet de comprendre simplement par un exemple ce qui est montré de manière générale et théorique dans la TRM. Bien sûr, on ne distribue pas le DU « au moment de l’entrée dans le système » mais c’est un aspect distinct.

On ne distribue pas “la moyenne”.

Non plus, effectivement. Ce n’est là que l’effet de bord d’utiliser un exemple simplifié pour tenter de faire comprendre une généralité.

Non, tu peux dire que l’on distribue la moyenne, mais pas d’un coup, à travers un DU régulier, et ceci afin de ne pas briser la symétrie spatiale et d’éviter ainsi des endroits (les nouveaux) où il y aurait des afflux soudains de nouvelle monnaie.

C’est en fait exactement la suite du livre mais je voulais juste me limiter à la partie « pourquoi ce n’est pas un montant fixe ». Bref, voilà la suite :

Il reste tout de même le problème suivant : est-il bien juste qu’un humain de ce système qui survit jusqu’à cent ans se voie attribué la même somme qu’un nouveau-né mort le lendemain de sa naissance ? Rappelons-nous que la création monétaire doit « suivre » le flux d’humains, comme les gouttes de la fontaine, pour correspondre à la potentialité de création de valeur de cet humain au cours de sa vie. Mais dans le système que nous venons de décrire, ce n’est pas le cas : une « goutte-humain » est retombée dans le bassin à peine sortie du tube d’où sort le jet, alors que la goutte de la monnaie correspondante fait tout le trajet jusqu’en haut du jet d’eau, comme pour un humain restant en vie pendant la durée moyenne d’espérance de vie du groupe. Ce n’est pas vraiment équitable pour ceux qui vivent plus longtemps.
Pour résoudre ce problème, il suffit, au lieu de donner un montant fixe à l’entrée, de donner par exemple tous les ans ou même tous les jours une proportion de la masse monétaire à chaque humain encore en vie dans le système.
On a réinventé, par itérations empiriques, le système du Dividende Universel.

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En plus ça ne veut rien dire cette histoire de « s’il y a inflation, la monnaie ne peut servir de réserve de valeur ». Car dans ce cas l’euro ne peut pas être une réserve de valeur, ce qui est manifestement faux.

Alors, même en admettant que l’on puisse définir « inflation » en ignorant totalement les ğvaleurs, on voit que ce n’est ni blanc ni noir, ni absence d’inflation ni inflation tout court, mais qu’il existe plutôt une plage de valeurs où l’inflation est quand même compatible avec la « réserve de valeur ».

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On peut aussi étudier le rapport de valeur suivant, selon un référentiel relatif quelconque :

r(t) = Valeur de la Grande Pyramide de Gizeh (t) / Production de valeurs mondiales (t)

Pour “t” variant de - 3500 ans av JC à 2017 ap JC, et réfléchir en se demandant si la monnaie utilisée à l’époque ne serait pas dans un rapport comparable à la monnaie utilisée aujourd’hui, ou toute autre sorte de réflexions de même nature, en comparant pareillement l’évolution de la valeur relative d’une tonne de blé par exemple.

On peut ensuite se faire une idée relative de la réponse à la question : la Grande Pyramide constitue-t-elle une “réserve de valeur” ? Jusqu’à quand ?

Je vois ça passer depuis plusieurs fois : qu’est ce que les “ğvaleurs” ? Que signifie le préfixe “ğ” d’une manière générale ?

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Tu peux étudier ces quelques pages.

http://www.glibre.org/fondement-semantique-de-ḡ/

Je comprend (un peu) la définition de Ğ. Cependant je ne vois toujours pas ce qu’il signifie en tant que préfixe, en tout cas dans son application. Que signifie ğvaleur ?

EDIT : Okay je pense avoir compris en regardant la présentation de la TRM par S. Laborde (https://youtu.be/PdSEpQ8ZtY4 / présentation très intéressante d’ailleurs). Les ğvaleurs ce sont donc les valeurs qu’on ne connait pas ?

Qu’on ne reconnaît pas plus exactement, ce qui inclut celles qu’on ne connaît pas.

Tu pourrais préciser la différence entre “reconnaître” et “connaître”, ou donner un exemple parlant ? :slight_smile:

Tu as encore esquivé la question par une pirouette.
La TRM postule que les hommes future doivent être traités de la même manière que les hommes passés, très bien. Ensuite elle traduit cette égalité non pas par la création d’une somme constante de monnaie d’une génération sur l’autre, mais par une somme proportionnelle à la masse monétaire. Si tu considères que la génération suivante doit créer plus de monnaie que la précédente pour créer la même valeur, c’est bien que tu considères qu’une même unité de monnaie vaut moins pour la génération suivante que pour la précédente ?

Idem, tu as esquivé la question.

Cruel dilemme. Si tu dis qu’il y a un piège, personne ne tombera dedans. Si tu ne le dis pas, tu risques de passer pour un inculte…
À cette échelle de temps, les effets sont probablement nuls. La question était plutôt sur la possibilité de se constituer une épargne.

Ton exemple est parfaitement clair et correspond très exactement à ce que j’avais compris de la TRM. Maintenant même question qu’à Galuel :

Si tu dis que la nouvelle génération est lésée par rapport à la première lorsqu’elle reçoit 100u en justifiant cela par le fait que M est passée de 100 000 à 1 000 000 d’unité, tu dis bien que 100 unités valent moins dans une économie de 1 000 000 d’unités que dans une économie à 100 000, non ?

L’épargne en tant que telle est un sujet qui a été traité sur le forum. Par exemple, ici : Epargne et monnaie libre

Sauf votre respect chef, mais la conversation se termine bel et bien sur la possibilité d’utiliser un prêt (sous réserve bien évidement de trouver un emprunteur estimé fiable) pour épargner.

Pas du tout. Il te manque le paramètre central.

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