Anté-scriptum : j’ouvre ici une réflexion théorique.
Je ne souhaite pas voir le sujet balayé par des arguments du type :
- pas prioritaire
- pas le temps / les ressources.
Ces arguments sont tout à fait recevable, mais s’ils sont les vôtres, gagnez du temps en les appliquant : passez votre chemin pour laisser celleux qui souhaite en discuter le faire et utilisez votre temps et vos ressources à ce qui vous semble prioritaire.
Une évolution de cette ampleur me semblant hors de portée des ressources humaines que nous avons actuellement pour faire évoluer la G1, raison pour laquelle je n’avais pas écrit sur le sujet plus tôt. Je propose ici d’ouvrir une réflexion théorique sur ces modes de croissance, leurs intérêts et inconvénients, d’un point de vue propagation, sécurité/fiabilité, compréhensibilité/vulgarisation/communication.
Vitesse de convergence vers une symétrie spatiale selon les modalités de croissance de la toile ?
Cela fait quelques temps (années) que je me dis que les caractéristiques de la toile de confiance telle qu’elle fonctionne dans la G1 comporte des écueils que tous les systèmes de réputation ne partagent pas.
Je vais regrouper les toiles de confiance ou systèmes de réputation en 2 familles :
- toile/système/réseau à croissance mycélienne : seul des comptes au contact du réseau existant peuvent le rejoindre. Conséquences :
- être proche des initiateurs / de celleux qui sont déjà dedans est un avantage, une asymétrie spatiale, durant toute la phase de croissance / tant que la toile n’est pas omniprésente.
- la vitesse de croissance est limitée à la frange voisine de la toile existante, donc la phase de croissance est très lente, et pérennise donc l’asymétrie spatiale des années durant, à moins d’automatiser l’ajout de proche en proche, ce qui rendrait la notion de confiance caduque (à moins qu’une idée ne soit trouvée à ce sujet).
- avantage en revanche, l’adoption de proche en proche à partir du foyer original permet une forte acculturation, et donc un maintien d’une certaine homogénéité culturelle qui favorise cohésion et sentiment d’appartenance communautaire.
- toile/système/réseau à croissance fédérative : des îlots peuvent se créer et croître indépendamment, avec une réputation locale, non reconnu par les autres îlots tant qu’ils ne sont pas interconnectés. Lorsque les îlots se connectent/fédèrent entre eux, la réputation/confiance peut se mettre à circuler/alimenter façon vase communiquant les îlots initialement séparés. La notion de réputation/confiance globale peut être liée au plus grand réseau, ou au réseau(x) héritant de sources initiales considérées comme fiables. Conséquences :
- un groupe local peut tisser son propre réseau et agir en parallèle/simultanément pour se fédérer avec réseaux des autres.
- des groupes locaux peuvent se former simultanément aux 4 coins de la planètes, sans limite de nombre.
- dès que les groupes deviennent suffisamment grands pour toucher les autres, ils se fédèrent naturellement.
- le rythme de croissance est limité par la connaissance et l’adhésion à la proposition associée au système, et non à la proximité avec celleux qui en font déjà partie.
- l’asymétrie spatiale s’en voit très fortement réduite.
- l’acculturation aussi.
- les mécaniques anti sybil doivent prendre en compte l’arrivée de bouts de réseaux entiers.
Exemples de toile mycélienne : G1, DNS
Exemples de toile fédérative : BrightID, GPG