En ce qui concerne le droit à l’oubli ma vision est que soit on porte son historique (= responsabilité / traçabilité, ce qui a une forte utilité dans les échanges comme base de confiance) soit on décide de renaitre entièrement (c’est le concept d’amour qu’a apporté jean le baptiste à l’humanité: l’ancien toi part avec le fleuve, le nouveau toi naît nu (= chacun a le droit au pardon de l’ensemble de ses fautes passées s’il est prêt à laisser derrière lui les avantages liés à ses fautes). Avoir le beurre et l’argent du beurre en terme de droit à l’oubli ce serait de l’impunité organisée (de donner le droit de continuer à vivre une vie passée tout en donnant le pouvoir d’effacer les preuves de ses fautes/vices = de donner le droit de jouir de ses fautes sans faire face à leur conséquences).
Je crois qu’il est bon de faire appel au pardon dans la communauté (que chacun porte l’historique de ses fautes et qu’on soit indulgents les uns envers les autres tant que chacun œuvre continuellement à graduellement dépasser ses fautes, en comprenant que la faute est humaine et que nous en commettons tous tous les jours, l’essentiel étant d’éviter de les répéter et de porter la responsabilité d’en corriger autant que possible les conséquences). Avec donc deux possibilités: La possibilité principale étant de garder un compte avec une historique indélébile, en portant donc l’avantage et l’inconvénient de ses fautes tout à fait naturelles et en s’améliorant en continu (l’ourobouros). Ou bien pour les personnes qui ont été loin dans la faute ou ont longtemps fauté moins intentionnellement que les autres et qui, se rendant à l’évidence du non-sens d’une telle vie, décident de vivre à l’antipode de ce qu’ils ont connu (d’avoir une nouvelle chance / le droit à tout moment à une nouvelle vie) le fait de laisser tous les avantages de leur ancienne vie derrière eux et de renaitre sous un nouveau compte (le phoenix).
Cultiver le pardon (la tolérance de la faute) c’est embrasser le risque de la faute et embrasser la faute, c’est embrasser sa croissance personnelle (avancer vers une meilleure version de soi). Car en fuyant la faute on fuit le fait de faire / d’essayer / d’explorer (la seule personne qui ne fait pas de faute est celle qui ne fait rien, n’essaie rien, n’explore rien) et en fuyant le fait de faire / essayer / explorer on fuit toute opportunité de croissance.
Dans la silicone valley, comprenant bien que la faute est une des étapes du cycle de croissance il existe l’adage “fail often, fail fast” (fait des fautes que tu n’as pas encore faite le plus souvent possible, mais sors toi rapidement de chaque faute aussitôt que tu en prend conscience). La combinaison de l’anonymat / pseudonymat et de l’indélébilité de ses fautes sous un même compte va, de manière complémentaire, dans ce sens: Pour pouvoir faire fréquemment de nouvelles fautes (des fautes d’un nouveau type) il faut se trouver dans un environnement qui est tolérant et pour ne pas rester dans la faute longtemps (“fail fast”) il faut bien que ces fautes soient indélébiles (le regard de la communauté “la Lumière” étant à la fois ce qui nous fait rapidement prendre conscience de nos fautes et ce qui nous pousse à nous repentir raisonnablement rapidement de celles-ci / à nous élever en la plus puissante version de nous même). L’ancien monde est un monde qui cultive l’affaiblissement de l’individu (qui organise le fait qu’il fuit sa propre croissance), le nouveau que nous construisons peut-être un monde de puissance individuelle (qui organise le fait pour chacun de cultiver le fait de s’améliorer en permanence / de cultiver sa croissance / pour chacun d’embrasser toujours plus de puissance dans son être intérieur).
Une chose aussi, peut-être, à garder à l’esprit est qu’il est bon d’éviter de faire des décisions à la place des gens, car ce faire serait leur voler leur libre arbitre et voler le libre arbitre d’une personne c’est lui voler la vie, au sens spirituel (c’est une fraction de meurtre spirituel).
Tant que les choses restent dans leur état actuel en ce qui concerne les commentaires (et c’est très bien ainsi), personne n’est obligé d’écrire un commentaire quand il envoie une transaction (tout comme personne n’est obligé de faire telle ou telle action en général dans la vie) mais s’il le fait, alors il doit porter ce commentaire / cette action dans cette “vie” = sous ce compte (on a pas le droit de choisir à la place des gens leur actions, par contre on a pas le droit non plus, je crois, d’œuvrer à rendre leur fautes invisibles = complicité de destruction de preuves de leur fautes).
Qu’en est il des fautes que l’on peut faire dans les commentaires de transaction que l’on émet?
La faute est humaine. Un des grands vices de notre société est de pousser les gens à prétendre ne pas faire de fautes, à prétendre à la perfection (= à mentir, car tout le monde fait des fautes en permanence, le plus souvent inintentionnellement et la perfection n’existe pas). Je crois que pour construire un monde sain il faut éviter de reproduire cette erreur (cette environnement qui prétend à la perfection, qui prétend à l’absence de faute, étant devenu une sorte de norme pour nous) et c’est en évitant de la reproduire qu’on nourrira la résurgence de la tolérance à l’intérieur de ce monde, qui est tout à fait notre nature, qui est le “par-défaut” de l’humain, mais qui a été détruite à travers le mensonge de la perfection (la facilitation omniprésente de ce mensonge) et l’impunité organisée (la facilitation omniprésente de l’effacement de la preuve de ses fautes passées tout en continuant à jouir de ces fautes).
Quand on prétend à la perfection on souffre (car on poursuit un mensonge et le fait de poursuivre ce qui n’existe pas ne peut amener qu’à la souffrance).
Qu’en est-il des commentaires d’autres personnes sur des transactions entrantes sur notre compte?
Le fait qu’ils soient indélébiles (sauf possibilité éventuelle que les deux partis s’accordent à l’effacer, ce qui ne me semble pas tant condamnable à implémenter) est clef dans le géni que dans l’état des choses ces commentaires sont un outil tout à fait utilisable pour dénoncer la faute là où elle grandit.
Et là où l’on peut tout à fait porter de fausses accusations à travers les commentaires de transactions que l’on envoie sur le compte d’autrui, nous ne sommes pas responsables des actions des autres, mais que seulement des nôtres, et là où le mensonge prend l’ascenseur et la vérité prend l’escalier, cette dernière arrive toujours à destination et fait lumière. La transparence des comptes est du génie, car elle invite chacun à pouvoir faire un minimum de recherche (“due diligence” en anglais) pour trier le bon grain de l’ivraie. Ça cultive le réflex d’aller collecter des informations soi-même au lieu d’internaliser un jugement émis par un tiers. Et là où le receveur d’une fausse accusation la porte un temps, l’émétteur de telles accusations, dans un monde qui ne facilite pas la destruction de preuves, les porte toute cette “vie” (ce compte y est lié de manière indélébile). La justice étant nature, le préjudice dont souffre le récepteur de fausses accusation dure un temps, mais celles-ci avec le temps se transformeront en médailles indélébiles sur son compte qui feront que ce préjudice sera couvert en son temps d’une bonne mesure d’abondance compensatrice.
A été créé un monde de mensonge, d’impunité organisée, de souffrance, d’intolérance (car organiser l’apparence de la perfection, en donnant le pouvoir d’effacer la trace de ses fautes tout en restant dans la même vie de faute, est la source même de l’érosion de la tolérance qui pourtant est la nature, le “par-défaut” de l’humain et de l’avènement de l’intolérance, que nous connaissons bien chez les autres, mais qui est encore grand en nous). C’est à nous de créer, si nous le décidons, à travers les occasions granulaires et toujours répétées que nous avons de faire les choix dans ce que l’on construit qui définiront l’avenir, en lieu et place de cet ancien monde un nouveau monde de vérité, de responsabilité, de pardon et de tolérance.